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La SEE publie une étude de 300 pages sur l’IoT en 2018

La SEE publie une étude de 300 pages sur l’IoT en 2018

La SEE – Société de l’électricité, de l’électronique et des Technologies de l’Information et de la Communication – vient de publier une étude intitulée « l’Internet des objets 2018 – Marchés, Technologies, Cybersécurité ». Cet ouvrage de 300 pages se veut un état de l’art de l’Internet des objets, en en présentant, de façon objective, les perspectives technologiques, économiques et applicatives.

Rédigé à l’issue de plus de deux années de travail d’un groupe réunissant de grands acteurs industriels et des spécialistes du domaine, il s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’IoT ou qui souhaitent en tirer parti. En particulier la question de la cybersécurité, essentielle pour le développement de l’IoT, y est analysée de façon prospective.

L’objectif de l’étude « IoT 2018 » est de faire un tour d’horizon complet de l’IoT, d’en préciser la définition, d’en évaluer les enjeux et de passer en revue les technologies‐clés qui sont la base de son développement.

L’IoT est un ensemble de technologies qui permettront, en France comme dans la plupart des pays industrialisés de gagner quelques points de croissance, évalués à horizon 2021/2025 aux environs de 3 à 3,5% de PIB. En France, certaines estimations évoquent jusqu’à deux milliards d’objets connectés d’ici cinq ans, soit 40 objets par personne.

La valeur ajoutée induite par l’IoT va bien au‐delà du marché direct de la vente d’équipements. L’IoT ouvre la voie à des gains de productivité dans tous les secteurs de l’économie. Il permet d’évoluer d’un modèle de consommation fondé essentiellement sur la possession, avec une faible utilisation, vers un modèle de partage et d’utilisation maximale des actifs. L’IoT peut ainsi devenir l’allié d’un développement plus durable, analyse la SEE.

La croissance des dépenses liées à l’Internet des objets est aujourd’hui trois fois plus rapide que celle des marchés des TIC (technologies de l’information et des communications). L’IoT est ainsi une chance à saisir pour redynamiser le secteur industriel de la France, soit en offrant de nouvelles solutions, soit en les intégrant dans le processus productif pour en améliorer l’efficacité.

Cependant,  souligne la SEE, l’IoT s’accompagne de l’éclosion d’une multitude de technologies et de nombreux écosystèmes cloisonnés malgré quelques initiatives allant vers plus de standardisation.

Parce qu’il conjugue les radiocommunications, le cloud et l’exploitation des données massives, les enjeux techniques et réglementaires associées à l’Internet des objets sont nombreux, allant des problématiques en matière de protection des données des utilisateurs et de cybersécurité, aux enjeux de gestion des ressources rares, en bandes de fréquences notamment.

Le déploiement d’un réseau de l’IoT fiable et efficace reste un défi car les objets sont des équipements à faibles ressources, en termes de puissance de calcul et d’énergie, et sont vulnérables face aux cyberattaques.

Ces points sont analysés en détail dans l’étude afin d’aider les entreprises et utilisateurs à faire le choix parmi les nombreuses solutions disponibles sur le marché.

Depuis une quinzaine d’années, on a vu en effet se développer de nombreux systèmes de communication qui ambitionnent tous de répondre aux exigences de l’IoT :

  • les réseaux locaux courtes et moyennes distances WPAN et WLAN (Bluetooth, ZigBee, Wi‐Fi…) qui se sont adaptés à marche forcée aux contraintes de consommation et de sécurité ;
  • les réseaux longues distances à faible consommation d’énergie LPWAN dont deux principales solutions LoRaWAN et Sigfox, sont d’origine française ;
  • les réseaux cellulaires qui arrivent sur le marché avec des profils s’appuyant sur la 4G (eMTC et NB‐IoT), dans l’attente de la 5G qui pourrait apporter des progrès décisifs en termes de débit, de latence, de pénétration « indoor » et de faible consommation.

On s’oriente aujourd’hui vers une répartition du marché entre plusieurs solutions qui offriront chacune des avantages spécifiques. Il est possible que les technologies cellulaires trouvent un point d’appui majeur dans les applications au véhicule connecté pour lesquelles elles présentent de solides avantages en termes de performances et de fiabilité, assurent les auteurs de l’étude.

L’ouvrage traite également des problèmes de communication liés aux protocoles. En effet, la question se pose de l’adaptation des protocoles classiques de l’Internet aux objectifs visés par l’IoT, compte tenu notamment des contraintes au niveau des objets à faible ressources, car ces protocoles entraînent des « overheads » importants et n’ont pas été conçus pour satisfaire la dynamique imposée par l’IoT. L’étude traite notamment des questions afférentes au protocole IP et tout particulièrement de l’intérêt de migrer du protocole IPv4 vers le protocole IPv6.

L’étude dresse un panorama des plates‐formes de l’IoT offertes par les géants du Web mais aussi des solutions plus spécifiques à l’industrie ainsi que d’autres plates‐formes spécialisées moins médiatisées.

Enfin l’ouvrage consacre un grand chapitre à la cybersécurité, problème fondamental de l’IoT, qui appelle des solutions au niveau des architectures, des protocoles et des objets, sans oublier les systèmes de détection d’intrusion et le problème épineux de l’identification et de l’allocation de droits d’accès. Elle introduit de nouveaux concepts de sécurité aptes à contrer les vulnérabilités propres à l’IoT : objets « Secure by Design », autorité centrale chargée de gérer le système de sécurité versus approche décentralisée de type « blockchain », techniques d’auto‐apprentissage pour les systèmes de détection d’intrusion.

L’étude fera l’objet de deux présentations dédiées en décembre 2017 :

  • European Cyber Week à Rennes, 1er décembre 2017‐journée d’études sur la protection de l’IoT face à la menace cyber ;
  • Soirée SEE du mercredi 13 décembre 2017 à l’Espace Hamelin à Paris

La SEE, association reconnue d’utilité publique, fédère les personnes physiques et morales intéressées par le progrès des sciences et des techniques dans les domaines de l’énergie, de l’électronique, de l’information, de la communication, de l’aérospatial, de l’automatique, du transport et des applications biomédicales. Elle publie des revues scientifiques et techniques de haut niveau, notamment la Revue de l’électricité et de l’électronique (REE). Elle organise aussi des congrès internationaux.

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