
TSMC victime d’espionnage industriel

Trois employés du fondeur taïwanais sont entre les mains de la justice du pays. Ils sont soupçonnés d’avoir organisé la fuite de secrets industriels susceptibles de concerner le procédé de gravure en technologie 2 nm que TSMC est en passe de lancer à grande échelle.
L’île de Taïwan est secouée depuis le début du mois d’août par une affaire supposée d’espionnage industriel qui pourrait avoir d’importantes conséquences. La police taïwanaise aurait ainsi arrêté trois employés ou ex-employés de TSMC et effectué des perquisitions à leurs domiciles respectifs, après que le numéro un mondial de la fonderie de semiconducteurs ait fait part de ses soupçons d’« activités illicites » au sein de l’entreprise à l’encontre de ces trois personnes.

© TSMC
Selon le Nikkei, ces activités non autorisées concernent la technologie de gravure avancée en technologie 2 nm que TSMC est sur le point de lancer à grande échelle et que seuls une poignée de fondeurs est potentiellement capable de mettre en œuvre (TSMC, Samsung, Intel, Rapidus). Si TSMC n’a pas confirmé la technologie ciblée par ce qui s’apparente à une affaire d’espionnage industriel, le fondeur a confirmé, dans un communiqué, avoir pris « des mesures disciplinaires strictes à l’encontre du personnel impliqué » dans cette affaire et « engagé des poursuites judiciaires », précisant que tels agissements pouvaient donner lieu à des « poursuites judiciaires sévères de la part de la justice taïwanaise ».
En effet, cette affaire devrait rentrer dans le cadre d’une violation de la loi sur la sécurité nationale de Taïwan que le gouvernement de l’île a décidé de renforcer depuis 2022 afin de protéger ses technologies stratégiques.