Les crédits d’équipements de défense atteindront 18,5 milliards d’euros en 2018
L’Assemblée nationale a adopté hier soir en première lecture le projet de budget de la Défense pour 2018, en augmentation de 1,8 milliard d’euros par rapport à l’année précédente, à 34,2 milliards d’euros. Les crédits d’équipements atteindront 18,5 milliards d’euros, en augmentation de 1,2 milliard.
Pour les quatre systèmes de forces conventionnels, les principales livraisons attendues concernent 9 stations sol de communication haut débit par satellite COMCEPT, la mise à niveau de 2 avions de guet aérien Hawkeye, 1 satellite d’observation optique du système multinational space-based imaging system for surveillance, reconnaissance and observation (MUSIS), 3 radars rénovés haute et moyenne altitude (HMA), 1 centre de contrôle local d’aérodrome (CLA), 96 postes d’exploitation rénovés du système d’aide à l’interprétation multi capteurs (SAIM), 35 modules projetables du SIA, 300 nouveaux kits de numérisation pour le système d’information de l’armée de terre, 300 tablettes hautement sécurisées (TEOTAB), 8 000 fusils d’assaut nouvelle génération HK 416 F, 1 frégate multi-missions (FREMM ASM), 35 missiles de croisière navals (MDCN), 125 postes de tir du missile moyenne portée MMP, 100 munitions MMP, 4 pods de désignation laser nouvelle génération (PDL NG), 3 avions de combat Rafale neufs et un Rafale Marine F1 rétrofité au standard F3, 3 véhicules blindés multi-rôles lourds (VBMR lourds), 5 hélicoptères de combat Tigre appui-destruction (HAD), 3 véhicules blindés légers (VBL) régénérés, des véhicules forces spéciales (petits véhicules aérolargables), 2 avions de transport A 400M Atlas, 8 avions pour la formation modernisée et l’entraînement différencié des équipages de chasse (FOMEDEC), 1 avion de transport C-130J, 1 050 ensembles de parachutage du combattant (EPC), 1 avion de type multi-rôle transport tanker (MRTT) Phénix, 10 hélicoptères de transport NH90 (2 NATO frigate helicopter (NFH) et 8 tactical transport helicopter TTH), 40 véhicules porteurs polyvalents terrestres (PPT), 500 véhicules légers tactiques polyvalents non protégés (VLTP NP), 2 bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH), 12 missiles ASTER 15 pour les frégates FREMM, 69 missiles air-air Meteor, 1 bâtiment multi-missions (B2M), 1 avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR), équipement de la capacité de sauvetage en mer (AVSIMAR) pour un Falcon 50.
Les principales commandes concernent 26 radars tactiques (MURIN) pour les forces terrestres, la rénovation de 4 postes d’exploitation du système d’aide à l’interprétation multi capteurs (SAIM), 79 modules projetables du système d’information des armées (SIA), 8 000 fusils d’assaut nouvelle génération HK 416 F, la rénovation de 3 avions de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2), 1 sous-marin nucléaire d’attaque Barracuda, la rénovation mi-vie de 55 avions de combat Mirage 2000D, 50 postes de tir du missile moyenne portée (MMP), 10 pods de désignation laser nouvelle génération (PDL NG), la rénovation de 50 chars Leclerc, 3 avions de ravitaillement et de transport de type multi-role transport tanker (MRTT) Phénix, 1 200 véhicules légers tactiques polyvalents non protégés (VLTP NP).
Seront également lancés en réalisation, les programmes OMEGA (opération de modernisation des équipements GNSS des armées), CUGE (capacité universelle de guerre électronique) et successeur MICA (missile d’interception, de combat et d’autodéfense).
Le budget de R&D (recherche et développement) est porté à 4,7 milliards, dont 720 millions réservés aux études. Afin d’embrasser pleinement la révolution numérique, la cybersécurité et le renseignement sont au cœur de ce budget et voient leurs moyens consolidés.
La loi de programmation des finances publiques prévoit par ailleurs que le budget des armées augmentera de 1,7 milliard par an jusqu’en 2022. D’ici à 2022, ce seront donc 190 milliards qui seront investis en faveur des armées, contre 160 milliards au cours des deux précédents quinquennats. Sur cinq ans, la défense bénéficiera ainsi de 30 milliards de plus, soit presque l’équivalent d’une annuité budgétaire.
Le budget de la défense représentera ainsi 1,82% du PIB de la France en 2018, avec l’objectif d’atteindre 2 % du PIB consacrés à la défense en 2025.