10,6 millions d’euros pour un projet de R&D en moyens de transport plus électriques
L’IRT Saint Exupéry signe son plus gros projet de recherche multi-partenariale dans le domaine de l’aéronef plus électrique, à propulsion hybride ou électrique, des voitures électriques et des nouvelles générations de trains électriques avec le projet HighVolt. Avec un budget de 10,6 millions d’euros sur 4 ans, le projet est à la croisée des besoins rencontrés par toute l’industrie des transports, aéronautique, automobile et ferroviaire, rassemblée autour des ruptures technologiques en cours dans le domaine du génie électrique.
Il rassemble à ce jour 12 partenaires industriels (grands groupes, PME et start-up) – Airbus, Akka Technologies, Alstom, IVA Essex, LATelec (groupe Latécoère), Liebherr, Nawa Technologies, Nidec Leroy-Somer, Radiall, Safran, Sogeti, Zodiac Aerospace – ainsi que 2 partenaires académiques avec les laboratoires Laplace et LSEE. De nouveaux membres tant industriels qu’académiques viendront compléter ce panel d’ici 6 mois. L’ambition de l’IRT Saint Exupéry est d’accompagner ses membres pour permettre aux filières d’optimiser et de sécuriser le passage au « tout électrique ».
Dès 2013, à Toulouse, l’IRT Saint Exupéry a conduit plusieurs projets destinés à adresser les problématiques liées aux mutations vers le concept d’avion plus électrique. En particulier, le projet « fiabilité » qui a permis de comprendre les nouveaux phénomènes physiques induits par l’électrification et ainsi participer à la mise au point des technologies de rupture sur lesquelles reposent l’avion du futur. Ce projet prend aujourd’hui de l’ampleur pour devenir « HighVolt ».
L’augmentation importante des tensions et des puissances électriques installées, les ruptures en cours dans les technologies du génie électrique, la généralisation de l’électrification des moyens de transport et l’accélération de la transition énergétique amènent à une convergence des travaux entre les domaines aéronautiques, automobile et ferroviaire permettant de croiser les expériences et mutualiser efforts et compétences pour accélérer la transition et réduire les coûts des travaux de recherche et des moyens d’essais.
Les travaux menés dans le cadre de HighVolt préparent les technologies robustes, fiables et optimisées pour les transports électriques plus écologiques de demain. Menés en lien très étroit avec les laboratoires académiques, ils consistent à mieux comprendre les phénomènes physiques, à faire des préconisations de concept et de design ainsi qu’à préparer l’évolution des normes. Méthodes, outils, bases de données et briques technologiques permettront aux constructeurs de bien préparer la conception de futures chaines de conversion électromécaniques (électronique de puissance, composants passifs, substrats, câbles, connecteurs, machines électriques). Ces recherches bénéficieront de plateformes technologiques de simulation virtuelle et physique des décharges partielles, d’étude des arcs électriques, de stress et de vieillissement accéléré des isolants et seront au service de l’ensemble de la communauté, souligne l’institut de recherche technologique.