Broadcom devient le deuxième fournisseur mondial de mems
La RF est en train de restructurer l’industrie des mems : tel est le principal enseignement de l’étude annuelle de Yole Développement consacrée au marché des microsystèmes. Cette tendance a permis à Broadcom de s’emparer du rang de deuxième fournisseur mondial derrière Bosch en 2016, reléguant ainsi Texas Instruments et STMicroelectronics aux 3e et 4e places.
L’an passé, les 30 premiers fournisseurs mondiaux de mems ont réalisé un chiffre d’affaires de 9,35 milliards de dollars, en progression de 1,6% par rapport à 2015, selon le cabinet d’études lyonnais. Grâce à la demande d’une complexité croissante des filtres RF de type mems et à la 4G, l’Américain Broadcom (issu de la fusion Broadcom-Avago) a vu ses ventes de microsystèmes passer de 650 M$ en 2015 (alors Avago), à 910 M$ en 2016. Son compatriote Qorvo, spécialiste des mems RF de type front-end, affiche également une progression spectaculaire : en trois ans ses ventes de mems sont passées de 145 M$ à 585 M$, affirme Yole. Ces performances ont permis à Broadcom de passer en un an du 4e au 2e rang mondial et à Qorvo du 6e au 5e rang mondial.
A plus long terme, Yole Développement estime que les filtres RF mems afficheront la plus forte croissance du marché des mems entre 2017 et 2022 (+35% par an en moyenne), devant les mems RF de front-end (+14% par an en moyenne) et les microphones mems (+11% par an en moyenne).
Avec des ventes de mems stables à 1160 M$ en 2016, l’Allemand Bosch a sauvé son rang de premier fournisseur mondial, grâce à son exposition sur les marchés des microsystèmes pour l’automobile et le grand public. Avec 787 M$ de ventes de mems essentiellement des puces à miroirs pour projecteurs, Texas Instruments perd un rang pour occuper la 3e place du classement.
STMicroelectronics, dont les ventes de mems sont tombées à 630 M$ en 2016 contre 755 M$ en 2015 notamment en raison de la baisse des prix de ses microsystèmes, perd 2 places. Le contrat non encore officialisé avec Apple pour le futur iPhone de l’Américain, devrait lui permettre de remonter dès 2017 dans le classement. Avec 464 M$ de ventes mems contre 505 M$ en 2015, Hewlett-Packard rétrograde, du fait de la tendance à privilégier les têtes d’impressions fixes dans les imprimantes à jet d’encre au détriment des têtes jetables, analyse Yole.
Soulignons enfin la présence du Japonais TDK, qui au travers de ses différents rachats (Epcos, puis l’an passé InvenSense et Tronics) a réalisé l’an passé 368 M$ de ventes de mems pour occuper le 9e rang mondial.