Marché allemand de la distribution : les commandes du 3e trimestre ont chuté de 34%
Selon l’association allemande des distributeurs de composants FBDi, au 3e trimestre, les ventes sur le marché allemand de la distribution ont chuté de 12,6%, à 808 millions d’euros, par rapport au 3e trimestre 2018 et de 8,1% par rapport au 2e trimestre 2019. Les prises de commandes se sont effondrées de 34%, à 674 millions d’euros, entraînant une chute du book-to-bill (rapport commandes sur facturations) à un niveau faible de 0,83.
Par segments de produits, des baisses significatives des ventes ont été enregistrées dans les semiconducteurs (-13,3% sur un an, à 566 millions d’euros) et les composants électromécaniques (-14,6%, à 87 millions d’euros), tandis que les composants passifs se sont légèrement mieux comportés, avec des ventes en baisse de seulement 8,1%, à 103 millions euros. Le marché des alimentations a diminué de 11,5%, celui des écrans de 13% et celui des modules et systèmes de 10,9%. En revanche, les capteurs ont connu une nouvelle croissance, cette fois de 8,7%. La répartition du marché est restée inchangée : semiconducteurs 70%, composants passifs 13%, composants électromécaniques 11%, le reste représentant 6%.
« La baisse attendue des ventes au cours du trimestre d’été a malheureusement été un peu plus prononcée que prévu. La dernière baisse comparable a eu lieu pendant la crise financière de 2008. La combinaison d’une réduction drastique des stocks, d’une planification trop prudente (sous l’effet de l’incertitude macroéconomique) et du ralentissement économique sur les marchés cibles de nos clients, explique cette conjoncture morose. Il est donc possible que notre industrie connaisse un déclin à deux chiffres en 2019 », reconnaît Georg Steinberger, président du FBDi.
Georg Steinberger stigmatise le pessimisme excessif en Allemagne : « dans aucun autre pays européen ou de l’OCDE, l’ambiance n’est aussi morose qu’en Allemagne, alors que notre économie ne se porte pas si mal ». L’organisation professionnelle table toutefois sur une reprise en 2020 et un redressement plus net en 2021.