Epaulé par Schneider Electric, Verkor compte investir 1,6 milliard d’euros dans la production de batteries en France
Verkor, une société industrielle française, compte amplifier la production de batteries en France avec le soutien d’EIT InnoEnergy, de Schneider Electric et du groupe IDEC. La nouvelle entreprise veut accélérer la production de batteries bas carbone en Europe du sud pour répondre à la demande croissante de véhicules électriques et de stockage stationnaire.
La production de la première Gigafactory de Verkor devrait débuter en 2023, avec une capacité initiale de batteries de 16 GWh allant jusqu’à 50 GWh en fonction de la dynamique future du marché. L’usine nécessitera un investissement initial de 1,6 milliard d’euros et pourrait créer plus de 2000 emplois directs, tout en générant des milliers d’emplois supplémentaires dans sa chaîne de valeur et son écosystème. La recherche d’un terrain de plus de 200 hectares pour son implantation a démarré.
Le ministère de l’Industrie français a exprimé un soutien appuyé au projet, qui est en ligne avec les plans du gouvernement vers une production automobile plus verte et plus résiliente.
Scheider Electric, le leader dans la transformation digitale de l’énergie et des automatismes, apportera son expertise industrielle et des liens renforcés avec la chaîne d’approvisionnement actuelle des batteries européennes. Schneider Electric aidera Verkor à construire et exécuter des opérations optimisées et durables qui tireront parti de l’IoT et de l’Industrie 4.0.
« Nous sommes enthousiastes de participer à la création de Verkor et par la possibilité qui nous est donnée de partager notre expertise technique et opérationnelle. Celle-ci rassemble le meilleur de la gestion de l’énergie et du savoir-faire industriel pour produire des batteries vertes et compétitives, dans le cadre de notre engagement à aider l’Europe à transitionner vers les véhicules électriques », a déclaré Christel Galbrun-Noel, présidente du segment mobilité à Schneider Electric.
Verkor se veut une réponse au décalage grandissant entre la demande attendue de batteries et l’offre déjà annoncée en Europe. La croissance à venir pour cette décennie nécessitera l’implantation de deux à trois Gigafactories sur le seul territoire français. L’écosystème industriel européen est sous pression pour établir une chaîne de valeur locale et durable, ce qui permettra aussi de réduire la dépendance aux importations. La présence de champions de l’automobile et de l’énergie, son électricité bas-carbone à coût compétitif et son excellence industrielle font de la France le lieu idéal pour l’établissement de Gigafactories compétitives en Europe du Sud, une région qui manque de tels projets par rapport à l’Europe du nord et centrale, souligne l’entreprise.
« Notre équipe est composée d’entrepreneurs de l’industrie qui ont accumulé une vaste expérience opérationnelle, particulièrement dans la production de cellules de batteries. Nous sommes déjà multiculturels et en croissance rapide avec l’arrivée de nouveaux talents qui viennent du monde entier. Nous travaillons avec agilité, en mode fast-follower pour produire des cellules à faible empreinte carbone, localement, et au plus vite. En mobilisant l’expertise de nos partenaires stratégiques, je suis confiant que nous mettrons en place les conditions nécessaires pour démarrer la construction d’une Gigafactory à haute efficacité dès 2022, puis nous livrerons les premières cellules en 2023 et élargirons nos activités industrielles, étape clé pour rendre possible la mobilité bas-carbone en Europe », assure Benoit Lemaignan, président de Verkor.
Diego Pavia, CEO d’EIT InnoEnergy, déclare : « La première Gigafactory Verkor va contribuer à combler le vide entre l’offre et la demande prévue dans les dix ans à venir en Europe. Les partenariats stratégiques nous rendent confiants sur la pertinence du modèle de Verkor. Ancrés dans notre action au sein de l’Alliance Européenne des Batteries, nous avons pour mission de bâtir une chaîne de valeur durable de batteries en Europe. La localisation du site en France permet d’offrir des batteries avec une empreinte carbone près de quatre fois inférieure à celles produites en Chine ».
Le groupe IDEC, et son partenaire associé ER2I, se tiennent aux côtés des parties prenantes de ce projet pour piloter toutes les dimensions liées à la recherche foncière et à la conception et la construction de ce nouveau site industriel à haute valeur ajoutée.