Une panne électrique chez TSMC perturbe les appros en microcontrôleurs automobiles
L’automobile joue de malchance. Selon TrendForce, la Fab14 P7 de TSMC a subi une panne d’électricité le 14 avril, à cause d’une coupure accidentelle d’un câble d’alimentation souterrain lors de travaux de construction à proximité. Selon le cabinet d’études taïwanais, l’usine représente environ 4% de la capacité totale de fonderie sur tranches de 300 mm de TSMC, soit environ 2% de la capacité mondiale de fonderie en 300 mm.
TSMC évalue toujours les chiffres exacts des tranches qui devront être mis au rebut et celles qui peuvent être récupérées. Si l’alimentation du site de fabrication a été entièrement rétablie le 14 avril, certains équipements de l’installation ont connu temporairement des irrégularités ou des dysfonctionnements opérationnels. Sur la base des expériences passées avec ce type d’incident, TrendForce estime qu’il faudra 2 à 7 jours pour recalibrer les machines afin qu’elles puissent revenir à un fonctionnement normal.
TrendForce évalue l’impact pour TSMC à entre 10 à 25 millions de dollars sur ses revenus, autant dire moins de 0,1% de son chiffre d’affaires annuel. Mais, plus grave, la panne affectera les clients du site (TrendForce cite Renesas, NXP et Sony) où sont fabriqués des microcontrôleurs pour l’automobile et des capteurs d’images pour smartphones. Comme Sony fabrique également en interne ses propres imageurs, l’incident ne devrait pas avoir trop de répercussions sur leur disponibilité.
Pour les microcontrôleurs pour l’automobile, la pénurie actuelle fait que cet incident arrive au pire moment. Étant donné que TSMC a alloué une partie de ses capacités de production de la Fab14 à Renesas pour des produits habituellement fabriqués dans l’usine Naka du Japonais qui a été partiellement détruit par un incendie le 19 mars, TrendForce estime que l’incident aggravera probablement la pénurie de microcontrôleurs automobiles à l’avenir. Reste que le Nikkei annonce ce matin que l’usine de Naka vient de redémarrer sa production ce 19 avril, même s’il faudra encore trois mois pour revenir au niveau de production antérieur à l’incendie.