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L’Etat accorde 2,9 milliards d’euros de subventions à la fab de 7,5 milliards de ST/Globalfoundries à Crolles

L’Etat accorde 2,9 milliards d’euros de subventions à la fab de 7,5 milliards de ST/Globalfoundries à Crolles

Jean-Marc Chéry, président du directoire et directeur général de STMicroelectronics, et de Thomas Caulfield, CEO de GlobalFoundries, ont célébré hier aux côtés de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, le début de la production de la nouvelle usine de composants semi-conducteurs, portée par les deux entreprises à Crolles, ainsi que la signature du contrat d’aide de l’Etat.

Le budget total de ce projet, dévoilé en juillet 2022, s’élève à près de 7,5 milliards d’euros (en investissements (Capex), maintenance et dépenses annexes), et bénéficie d’un soutien de l’Etat à hauteur d’un maximum de 2,9 milliards d’euros. Le soutien de l’Etat est provisionné dans le volet semiconducteurs de France 2030, qui représente un total de 5,5 milliards d’euros sur cinq ans et qui doit permettre à la fois de doubler la production de puces en France d’ici 2028 et de déclencher près de 18 milliards d’euros d’investissements sur le territoire. Par ailleurs, si l’usine est plus rentable que prévu, une part de cette aide d’Etat sera remboursée aux autorités publiques, souligne le communiqué du gouvernement.

L’objectif de ce projet est d’augmenter les capacités de production françaises de de semiconducteurs de 620 000 tranches de 300 mm par an à l’horizon 2028. Il vise notamment à atténuer les tensions d’approvisionnement, en ajoutant pratiquement 6% de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante sur l’ensemble des nœuds technologiques et jusqu’à 41% sur les nœuds d’une finesse de gravure de 20nm à 65nm. La nouvelle usine a débuté sa production en juin 2023, soit moins d’un an après l’annonce de l’investissement, et montera progressivement en puissance.

Validé par la Commission européenne le 28 avril dernier, cet investissement doit contribuer au renforcement de la résilience de la France et de l’Europe en matière d’approvisionnement en semiconducteurs, en cohérence avec le règlement européen du Chips Act. L’investissement permettra ainsi de développer fortement l’écosystème technologique FD-SOI français par la fourniture de composants économes en énergie, sécurisés et fiables, pour les principaux secteurs industriels européens (automobile, industrie, télécommunications pour la 5G/6G, IoT, spatial…). De par son échelle, ses performances, et les technologies qui y seront produites, cette usine sera l’unité la plus avancée en Europe sur la technologie FD-SOI.

Dans le cadre de ce projet, comme c’est désormais impératif, les deux entreprises s’engagent à un niveau d’excellence en matière environnementale (consommation d’électricité, émissions directes et indirectes de CO2, consommation en eau et recyclage). Le projet poursuit également des objectifs socio-économiques forts avec la création de 1000 emplois et la formation d’alternants. Sur demande de l’Etat, les entreprises devront également prioriser certaines commandes, allant jusqu’à 5% des capacités annuelles de production, afin de servir des besoins souverains, de sécurité nationale, ou des besoins spécifiques aux TPE et aux PME.

Enfin, au-delà des objectifs de renforcement des capacités de production, la France engage également par ce biais des investissements majeurs s’agissant des activités de recherche et de développement pour la filière électronique, notamment le développement de semiconducteurs FD-SOI en technologie 10nm avec le CEA.

« Ce jour marque une étape importante pour ST, pour GF, ainsi que pour l’Europe. Cela n’aurait pu être atteint sans le soutien apporté par le gouvernement français et la Commission européenne. Nous allons encore renforcer l’écosystème FD-SOI français et européen en augmentant les capacités de production de technologies avancées et complexes au bénéfice de nos clients européens et internationaux présents sur des marchés finaux clés dont l’automobile, l’industriel, l’IoT et les infrastructures de communications dans le cadre de leur transition vers la digitalisation et la décarbonation. Cette nouvelle unité de production soutiendra notre ambition de chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars et au-delà», a déclaré Jean-Marc Chéry, Président du directoire et Directeur Général de STMicroelectronics.

« Je tiens à remercier M. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que son équipe, pour leur support et l’implication dont ils ont fait preuve depuis plus de 12 mois, et qui ont rendu possible la célébration de l’étape que nous franchissons aujourd’hui.En partenariat avec ST à Crolles, nous étendons la présence de GF au sein de l’écosystème technologique dynamique de lEurope tout en bénéficiant d’économies d’échelle afin de fournir des capacités supplémentaires avec une grande efficacité de capitaux. Ensemble, nous fournirons la technologie de pointe FDX de GF et la feuille de route complète des technologies ST en ligne avec la demande des clients qui devrait rester forte dans les secteurs de l’automobile, de l’IoT et des communications mobiles au cours des prochaines décennies », a salué Thomas Caulfield, président et CEO de GlobalFoundries.

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