Silicon Box va recevoir 1,3 Md€ d’aides de l’Italie pour construire une usine dans le Piémont
La Commission européenne vient de valider une aide de l’Italie à hauteur de 1,3 milliard d’euros pour accompagner le projet du Singapourien d’implanter une usine d’encapsulation de chiplets à Novare.
En mars dernier, Silicon Box, jeune société singapourienne spécialisée dans l’encapsulation de chiplets, avait annoncé sa décision d’implanter dans le nord de l’Italie sa future usine d’assemblage et de test de chiplets, ces composants qui offrent une alternative aux puces monolithiques en exploitant plusieurs puces plus petites interconnectées entre elles et encapsulées dans un seul et même boîtier.
Cette semaine, le Singapourien a transformé l’essai puisque la Commission européenne vient de valider une aide de l’Italie à hauteur de 1,3 milliard d’euros pour accompagner ce projet qui va nécessiter au total un investissement de 3,2 milliards d’euros et devrait créer quelque 1600 emplois hautement qualifiés. C’est Novare, deuxième ville du Piémont après Turin, qui a été choisie pour accueillir ce qui sera la première usine de Silicon Box en dehors de Singapour.
© Silicon Box
« Cet investissement stratégique en Italie représente un moment charnière dans la renaissance des semiconducteurs en Europe, a réagi Byung Joon Han, Pdg de Silicon Box. En apportant nos technologies d’encapsulation avancées au cœur de l’Europe, nous n’étendons pas seulement notre empreinte mondiale, nous créons également une pierre angulaire de l’écosystème des semiconducteurs de l’UE qui servira des secteurs critiques, de l’automobile à l’IA. »
La construction devrait commencer au cours du second semestre 2025, la production initiale étant prévue pour le premier trimestre 2028. Sa pleine capacité devrait être atteinte en 2033. Le site, qui comprendra également un centre de R&D axé sur les solutions d’encapsulation de nouvelle génération, exploitera les principes de l’Industrie 4.0, notamment en matière d’automatisation des procédés, ainsi que des technologies zéro émission pour limiter son impact environnemental.
L’usine ciblera des débouchés tels que l’IA, le calcul haute performance (HPC), les centres de données, l’automobile, la téléphonie mobile, l’IoT et la robotique.
Par ailleurs, Silicon Box s’engage à élaborer des programmes de formation de la main-d’œuvre. L’entreprise est déjà en pourparlers avec le gouvernement italien pour développer des partenariats avec des établissements d’enseignement et des programmes de formation de la main-d’œuvre qui comprendra des techniciens et des opérateurs de maintenance ayant une expertise en automatisation, robotique, mécatronique, informatique, et des diplômés en électronique, mécanique, gestion, ingénierie chimique et physique.
« Nous nous engageons à créer des emplois de haute qualité, à encourager les partenariats locaux et à favoriser les avancées technologiques qui profiteront à nos clients et à l’économie dans son ensemble, assure Michael Han, responsable des activités de Silicon Box.
