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Airbus reprend six usines du sous-traitant américain Spirit AeroSystems

Airbus reprend six usines du sous-traitant américain Spirit AeroSystems

L’avionneur européen rachète les six usines du sous-traitant aéronautique américain – revenu dans le giron de Boeing – dédiées à la fabrication de certains éléments des avions commerciaux d’Airbus, qui entend ainsi reprendre la main sur une partie de sa chaîne d’approvisionnement.

Airbus a finalisé le rachat de certains actifs du sous-traitant aéronautique américain Spirit AeroSystems pour un montant de 439 millions de dollars. Les actifs concernés par la transaction sont les six sites industriels de Spirit AeroSystems qui fabriquent certains éléments des avions commerciaux d’Airbus.

Il s’agit des sites de Kinston, en Caroline du Nord (États-Unis), et de Saint-Nazaire (France), qui produisent et assemblent les tronçons de fuselage de l’A350, du site de Casablanca (Maroc), dédié aux composants des A321 et A220, du site de production de mâts de moteur de l’A220 à Wichita, au Kansas (États-Unis), du site de production des ailes de l’A220 à Belfast (Irlande du Nord) et, éventuellement, du site de fabrication la partie centrale du fuselage de l’A220, également à Belfast, sauf si Spirit AeroSystems n’identifie un autre acheteur. Airbus va également acquérir la production de composants d’ailes pour les A320 et A350 à Prestwick (Écosse). Le site de Spirit AeroSystems basé à Subang, en Malaisie, sera, en revanche, revendu à un autre repreneur. La clôture de la transaction et le transfert officiel des opérations sont prévus au troisième trimestre 2025,

© Spirit AeroSystems

Autrefois filiale de Boeing, Spirit AeroSystems est devenue une société indépendante en 2005 et officiait depuis en tant que sous-traitant aéronautique des deux mastodontes mondiaux de l’aéronautique. Mais l’entreprise est aujourd’hui en passe de revenir dans le giron de l’avionneur américain.

En acquérant les actifs de Spirit AeroSystems dédiés à la fabrication des éléments cruciaux de certains de ses avions, Airbus entend non seulement s’affranchir d’une dépendance potentielle envers Boeing pour la fourniture des éléments de ses aéronefs, mais également reprendre le contrôle d’une partie de sa chaîne d’approvisionnement. L’objectif étant de tenter de limiter les retards de livraisons de ses sous-traitants qui ont impacté la montée en cadence de sa production d’avions commerciaux ces derniers temps.

Toutefois, Airbus ne coupe pas totalement les ponts avec Spirit AeroSystems puisque les deux groupes ont parallèlement signé un protocole d’accord selon lequel Airbus s’est engagé à fournir à Spirit AeroSystems un prêt sans intérêt d’un montant total de 200 millions de dollars, qui seront utilisées par l’Américain pour soutenir les programmes de l’avionneur européen.

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