
Aurightec, un nouveau nom de la sous-traitance bâti sur ce qu’il reste du groupe Eolane

Dépourvu de ses sites français et marocains, vendus au sous-traitant suisse Cicor (à l’exception du site de Valence qui attend toujours un repreneur), Eolane se fait désormais appeler Aurightec et rassemble les entités du groupe de sous-traitance basées en Estonie, en Malaisie et en Chine.
Dans le domaine de la sous-traitance électronique en France, le début d’année 2025 a été marqué par la vente au groupe suisse Cicor des sites d’Eolane France basés à Angers (49), Combrée (49), Saint-Agrève (07), Neuilly-en-Thelle (60) et Douarnenez (29) et de ses deux sites marocains. Avec la promesse faite par le sous-traitant suisse de sauvegarder 890 emplois – soit près de 90% des effectifs du périmètre repris – mais également de procéder à des investissements importants.
Mais que va-t-il advenir des autres entités du groupe Eolane, puisque l’acquisition faite par Cicor n’inclut pas le site d’Eolane à Valence, dans la Drôme, ni ceux basés en Estonie, en Malaisie et en Chine ?
Pour l’heure, le sort du site de Valence, qui compte environ 140 salariés et est actuellement en redressement judiciaire, n’a, à notre connaissance, pas encore été fixé. Mais trois sociétés sont sur les rangs pour sa reprise, à savoir les sous-traitants Merem, dans le Doubs, et Selha Group, basé en Mayenne, et la société d’investissement Verdoso.
En revanche, le devenir des sites du groupe Eolane en Estonie, en Malaisie et en Chine est désormais connu. Ils resteront la propriété du fonds d’investissement français Hivest, actionnaire majoritaire d’Eolane depuis 2017, et seront rassemblés dans une nouvelle entité indépendante baptisée Aurightec, dont le siège social sera basé à Paris. Le nouveau sous-traitant sera dirigé par Olivier Clément, qui n’est autre que l’ancien président du groupe Eolane, avant la vente des cinq sites français et des deux sites marocains à Cicor.
« Nous avons conservé le meilleur de notre héritage, à savoir l’excellence opérationnelle, la qualité et une orientation client sans faille, tout en gagnant la liberté d’investir plus audacieusement dans les technologies avancées, les initiatives ESG et le service mondial, assure Olivier Clément, Pdg d’Aurightec. Nos clients peuvent donc s’attendre à une continuité par rapport à cet héritage mais avec une organisation plus forte et plus agile et une prise de décision plus rapide. »

Le site d’Aurightec à Tallinn en Estonie – © Aurightec
Aurightec propose des services de fabrication de cartes électroniques de bout en bout, allant de l’industrialisation, de l’approvisionnement et du prototypage à l’assemblage complet du produit (y compris dans un boîtier) et à l’assemblage de haut niveau, aux tests et au support du cycle de vie (obsolescence, RMA, exécution des commandes), précise l’entreprise dans un communiqué. Le sous-traitant adresse un large éventail de secteurs, notamment l’automatisation industrielle, le médical, les télécoms, la défense, l’aérospatiale, les transports, les tests de semiconducteurs et la gestion de l’énergie.
L’entreprise est certifiée ISO 9001, ISO 13485 (dispositifs médicaux), AS9100 (aérospatiale), ISO 22163 (ferroviaire), ISO 14064 (émissions de carbone) et IATF16949 (automobile).
Aurightec précise que sa « position financière solide » va lui permettre d’étendre ses capacités d’usines intelligentes, en intégrant l’IA, l’automatisation et la fabrication numérique dans ses opérations, et en renforçant son engagement en faveur d’un approvisionnement responsable et de la réduction de l’empreinte carbone, tout en mieux servant ses clients.
« Nous sommes reconnus pour la production de moyenne série de solutions dédiées aux environnements exigeants, et notre objectif est d’être un partenaire de sous-traitance de choix pour les applications complexes et critiques, depuis les équipements de test de semiconducteurs jusqu’à l’aérospatiale et la défense », complète Redrik Rahu, directeur général d’Aurightec Estonie.
« Nos clients ne subiront aucune perturbation, mais ils remarqueront des niveaux de service améliorés, des temps de réponse plus rapides ainsi qu’une volonté et une capacité accrues à répondre à leurs besoins », renchérit Grace-Lingjia Colin, directrice générale d’Aurightec Asia.

Aurightec a son siège social à Paris mais dispose de sites de production en Estonie, en Malaisie et en Chine – © Aurightec