Partenariat entre Quobly et SealSQ sur les systèmes quantiques sécurisés
L’entreprise grenobloise et le groupe helvétique vont explorer ensemble la convergence des technologies de semiconducteurs sécurisées et de l’informatique quantique, en vue de protéger les infrastructures numériques de demain.
SealSQ, filiale du groupe suisse de cybersécurité WiseKey, spécialisée dans les blocs d’IP de sécurité post-quantique, et Quobly, start-up grenobloise pionnière de la microélectronique quantique à base de silicium, viennent de sceller un accord de partenariat visant à explorer la convergence des architectures de semiconducteurs sécurisées et des systèmes quantiques évolutifs.
L’objectif est ici d’associer l’expertise de SealSQ en technologies de sécurité post-quantiques à la plateforme de calcul quantique évolutive sur silicium de Quobly afin d’évaluer la manière dont les architectures matérielles de sécurité avancées et les architectures de traitement quantique peuvent évoluer ensemble à mesure que l’informatique quantique se rapproche d’un déploiement industriel.
Le duo ambitionne notamment de devenir les premiers acteurs capables d’explorer l’intégration native de la racine de confiance matérielle et de la cryptographie post-quantique dans des systèmes quantiques à grande échelle et tolérants aux pannes. En combinant les technologies de cryptographie post-quantique éprouvées sur le terrain et de racine de confiance de SealSQ avec la plateforme de qubits de spin en silicium compatible Cmos de Quobly, les deux partenaires prévoient de définir comment la sécurité résistante à l’informatique quantique peut être intégrée nativement dans les systèmes quantiques à grande échelle de demain, et ce dès les premières étapes de conception.
© SealSQ / Quobly
« Chez Quobly, nous nous concentrons sur la conception de processeurs quantiques évolutifs utilisant une technologie de semiconducteurs de qualité industrielle. Explorer les complémentarités avec la sécurité post-quantique est une suite logique à mesure que l’informatique quantique se dirige vers des applications concrètes. Cette collaboration avec SealSQ permet aux deux équipes de conjuguer leurs expertises afin d’accélérer leur expansion sur le marché américain et de renforcer leurs positions dans les secteurs de la défense et de la sécurité », assure Maud Vinet, directrice générale et cofondatrice de Quobly.
Pour Carlos Moreira, directeur général et fondateur de SealSQ, il est aussi question de souveraineté de l’Europe : « La convergence des technologies de semiconducteurs sécurisées et de l’informatique quantique est essentielle pour protéger les infrastructures numériques de demain. En associant les technologies de racine de confiance post-quantiques de SealQ à la plateforme quantique évolutive de Quobly, nous posons les fondements de systèmes quantiques souverains que l’Europe pourra pleinement contrôler, auxquels elle pourra faire confiance et qu’elle pourra industrialiser. Ce partenariat renforce les bases des systèmes informatiques sécurisés de nouvelle génération et accélère la transition de l’Europe vers l’indépendance quantique. »
Pour mémoire, l’objectif de Quobly est la production de processeurs quantiques ou QPU (unités de traitement quantique) en s’appuyant sur un procédé de fabrication de semiconducteurs en technologie FD-SOI 28 nm sur tranches de 300 mm de STMicroelectronics – déjà utilisé pour fabriquer les puces destinées aux smartphones et à l’automobile – afin de lever les obstacles de l’industrialisation à grande échelle de la technologie quantique.
Rappelons également que SealSQ a finalisé cet été le rachat de l’entreprise grenobloise IC’Alps, spécialiste de la conception d’Asic. Ensemble, SealSQ et IC’Alps s’apprêtent à lancer Quantum Shield QS7001, la première puce sécurisée intégrant des algorithmes de cryptographie post-quantique (PQC) directement dans le silicium, afin de permettre le déploiement de systèmes capables de mieux résister aux futures menaces quantiques.
