Les IRT renforcent leur coopération avec instituts Carnot
L’association des IRT (Instituts de Recherche Technologies) qui dressait hier son bilan après 4 ans d’existence, a signé à cette occasion avec l’association des instituts Carnot une convention de partenariat qui vise à rassembler leurs forces pour dynamiser la R&D public-privé. L’objectif est aussi de mutualiser des actions pour accélérer l’implantation dans les écosystèmes territoriaux, nationaux et internationaux.
Les instituts Carnot et les instituts de recherche technologique (IRT) sont des opérateurs de recherche qui partagent la même conviction d’une recherche française à fort impact économique, au service de l’innovation des entreprises. A ce titre, le réseau des instituts Carnot et l’Association French Institutes of Technology renforcent leur coopération en signant une convention de partenariat pour dynamiser une R&D public-privé qui soutienne la capacité des entreprises à répondre aux grands défis technologiques et sociétaux.
« Les actions Carnot filières sont ouvertes aux IRT ; partout en France un industriel peut trouver un institut Carnot ou un IRT pour répondre à son besoin. Nous voulons faire plus ensemble pour notre industrie, » explique Marie-Noëlle Séméria, présidente de l’association des instituts Carnot.
« Plusieurs chantiers sont engagés autour de l’optimisation commune des moyens et à terme de leur mutualisation : cartographie et rationalisation des plateformes sectorielles », se félicite, pour sa part, Vincent Marcatté, président de l’association French Institutes of Technology. « Les actions communes visent également les liens avec les territoires, notamment dans le contexte des stratégies régionales d’innovation », poursuit-il
Les 29 instituts Carnot ont été créés pour développer leur activité de recherche contractuelle au bénéfice des entreprises, de la TPE au grand groupe. Structurés en un réseau multidisciplinaire à forte implantation dans les territoires, ils se coordonnent au niveau national pour mieux répondre aux besoins de leurs partenaires. Forts de 26 000 professionnels de la recherche, les instituts Carnot réalisent désormais en volume plus de la moitié des contrats de R&D externalisés par les entreprises à la recherche publique avec seulement 15% des moyens humains de la recherche publique.
4 ans après leur création, les IRT affichent un bilan positif
Fondés sur des partenariats public-privé, les 8 IRT rassemblent divers laboratoires et entreprises pour accélérer le développement et le transfert de nouvelles solutions technologiques dans des domaines stratégiques clés.
French Institutes of Technology (FIT), association qui regroupe les 8 IRT créés dans le cadre des Investissements d’avenir, a dressé hier un bilan très positif de la mise en place et des actions lancées par ces initiatives depuis 2011-2012. Les IRT ont créé un nouveau modèle de recherche multi-partenariale intégré reposant sur un investissement équivalent de l’Etat et des partenaires privés impliqués, et assurant une diffusion rapide des résultats de recherche vers des acteurs économiques.
« Nous ne pouvons que nous réjouir de ce qui est né avec les Instituts de Recherche Technologique. Par les projets qu’ils lancent et par la collaboration qu’ils créent entre académiques, institutionnels et industriels dans le cadre de partenariats public-privé, ils accélèrent l’émergence d’innovations technologiques et leur transfert vers les entreprises. Cette contribution clé a été confirmée par les récentes évaluations du CGI et de la CDC et soulignée par différents rapports, notamment le rapport Maystadt pour France Stratégie du printemps 2016. Nul doute donc : nos structures sont durablement installées dans le paysage français de l’innovation », se félicite Vincent Marcatté, président de l’association FIT.
8 thématiques concourant directement à l’innovation dans les filières d’excellence prioritaires de la politique industrielle nationale (NFI) sont couvertes par les IRT : les technologies numériques, la microbiologie et les maladies infectieuses, l’usine du futur, les matériaux, métallurgie et procédés, la nanoélectronique, les systèmes ferroviaires, l’aéronautique, espace et systèmes embarqués, et l’ingénierie numérique des systèmes.
En matière d’émergence d’innovations, les IRT ont transféré 106 technologies vers l’industrie, déposé 155 brevets, publié 715 contributions scientifiques. Ils ont mis en place 58 plateformes ou équipements servant directement les besoins de la R&D. Ils ont été impliqués dans 25 projets européens.
En termes d’équipes et de ressources humaines, les IRT mobilisent près de 1500 personnes : ils emploient 615 collaborateurs dont 167 doctorants qui sont rejoint par 910 collaborateurs mis à disposition chaque année par leurs partenaires.
Enfin, les IRT réussissent au total 444 partenaires industriels dont la moitié sont des PME/start-up, et 100 partenaires académiques.
Téléchargez le dossier complet de 44 pages du bilan des huit IRT et notamment de ceux de Nanoelec autour de la nanoélectronique grenobloise, de System X (ingénierie numérique des systèmes du futur) en région parisienne, de b<>com (technologies numériques) en Bretagne, ou de l’IRT Saint Exupéry de Toulouse, accélérateur de recherche technologique pour l’aéronautique, l’espace et les systèmes embarqués.
L’IRT Nanoelec a notamment réalisé, avec ses partenaires (CEA, CNRS, STMicroelectronics, Mentor Graphics et Samtec), une première mondiale consistant en la co-intégration d’un laser et d’un modulateur silicium de type Mach Zehnder directement intégré sur le silicium. La démonstration d’une transmission optique haut débit de 25 Gbit/s a été faite sur une distance de 10km. Ces résultats ouvrent la voie à la réalisation au niveau industriel de transmetteurs très haut débit avec des niveaux de miniaturisation jamais atteints.
Autre exemple : Bag-Era est une start-up essaimée par l’IRT Nanoelec. Bag-Era propose des solutions permettant de connecter et de coordonner des composants matériels et logiciels même en cas de pannes ou de défaillances éventuelles.
Pour sa part, l’IRT b<>com a conclu un accord de licence avec BBright, une PME française spécialisée dans les nouveaux formats pour la TV du futur. b<>com a conçu un convertisseur d’images Ultra Haute Définition SDR en HDR offrant au spectateur une expérience inconnue à ce jour grâce à une échelle de luminosité multipliée par 10 et à une gamme de couleurs étendues. Selon Guillaume Arthuis, le dirigeant de la société BBright : « la vision innovante de l’IRT, sa proximité et le savoir-faire de ses équipes nous ont permis d’intégrer rapidement dans nos produits une technologie disruptive ».