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Alstom taille dans ses effectifs pour réduire son endettement

Alstom taille dans ses effectifs pour réduire son endettement

Suppression de 1500 emplois, direction remaniée, cessions d’actifs, possibilité d’augmentation de capital : le géant du ferroviaire met en place un vaste plan pour réduire son endettement.

Henri Poupart-Lafarge, président du Conseil d’administration et directeur général d’Alstom, a profité des résultats semestriels du groupe ferroviaire pour annoncer un vaste plan visant à réduire son endettement. Rien qu’au premier semestre (avril à septembre 2023) de son exercice fiscal 2023/2024, Alstom a consommé rien moins que 1,119 milliard d’euros de trésorerie, bien au-delà de ce qui était prévu. Pour l’ensemble de l’exercice, l’industriel s’attend à un flux de trésorerie libre (free cashflow) très largement négatif, compris entre -500 M€ et -750 M€.

« Le cash-flow libre négatif d’Alstom durant ce premier semestre constitue un appel clair au changement. Bien que la demande reste à un niveau soutenu, malgré une certaine volatilité, notre performance commerciale a été faible. L’intégration de Bombardier Transport continue de progresser, mais la livraison du programme Aventra [trains de banlieue fabriqués par Bombardier et destinés au marché britannique, ndlr] a été plus complexe que prévu », souligne Henri Poupart-Lafarge, président du Conseil d’administration et directeur général d’Alstom.

© Alstom / Bombardier

Pour se sortir de cette mauvaise passe, Alstom utilise tous les ressorts classiques utilisés dans pareil cas, à commencer par la suppression de 1500 postes dans le monde, soit près de 10% de ses effectifs commerciaux et administratifs. D’autres mesures seront également prises comme un programme de cession d’actifs (qui a déjà été lancé) et qui devrait permettre de récolter entre 500 M€ et 1 milliard d’euros. Parallèlement, le groupe étudie la possibilité d’une augmentation de capital si les conditions du marché le permettent. Bref, les recettes classiques.

Ce qui est moins classique, c’est peut-être le changement qui va s’opérer à la direction du groupe, avec la mise en place d’une gouvernance dissociée. Alors qu’il a été renouvelé au poste de président du Conseil d’administration et directeur général d’Alstom il y a seulement quelques mois, Henri Poupart-Lafarge devra céder la présidence du Conseil d’administration du groupe à Philippe Petitcolin, 71 ans, un industriel aguerri, ancien patron de Safran, qui fait en quelque sorte figure d’homme providentiel pour redresser le groupe. Henri Poupart-Lafarge conservera son poste de directeur général.

Le Conseil d’Administration proposera au vote de la prochaine Assemblée Générale des actionnaires, en juillet 2024, la nomination de Phillipe Petitcolin en tant qu’administrateur, puis président du Conseil d’administration.

Grâce à l’ensemble de ces mesures, Alstom compte réduire son endettement de 2 milliards d’euros d’ici mars 2025.

Au cours du premier semestre de son exercice fiscal 2023/2024, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 8,4 milliards d’euros (+4,9% sur un an), avec une marge opérationnelle ajustée de 5,2%.

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