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Capteurs de vibrations flexibles : le Français Wormsensing prêt pour la production de masse

Capteurs de vibrations flexibles : le Français Wormsensing prêt pour la production de masse

Issue d’un essaimage du CEA Leti, la start-up a récemment investi trois millions d’euros dans sa première unité de production à Grenoble qui lui permettra de produire chaque année jusqu’à 2 millions de capteurs de vibrations flexibles de haute précision.

Quatre ans après son lancement, la start-up Wormsensing, issue d’un essaimage du CEA, affirme être prête à lancer la production de volume de ses capteurs de vibrations innovants dédiés aux secteurs de l’énergie, de l’automobile, de la santé et de l’industrie, avec une capacité de production qui atteindra deux millions d’unités par an d’ici la fin de l’année.

© Utopik – Wormsensing

« Nous avions déjà conquis de nombreux prospects avec nos prototypes mais nous pouvons aujourd’hui les rassurer sur nos capacités industrielles, se félicite Jean-Sébastien Moulet, co-fondateur et Pdg de Wormsensing. Nous avons récemment franchi une étape décisive en investissant trois millions d’euros dans notre première unité de production à Grenoble, une unité composée d’équipements génériques utilisés dans l’industrie des semiconducteurs – ce garantit la qualité et la reproductibilité de nos produits – mais agencés dans une configuration bien particulière résultant en un procédé de fabrication exclusif. »

Les capteurs piézocéramiques de Wormsensing se veulent des alternatives de choix aux jauges de contrainte et autres accéléromètres utilisés actuellement pour la maintenance préventive des machines ou la surveillance des infrastructures, grâce à une précision 1000 fois meilleure que celle des jauges de contrainte, tout en étant 10 000 fois plus compacts que les accéléromètres, selon la start-up. Ces capteurs se caractérisent également par leur extrême finesse (150 µm, l’épaisseur d’un cheveu), ce qui les rend flexibles et aisément intégrables dans des systèmes aux formes complexes.

© Wormsensing

« Nous pouvons même mettre en œuvre des mesures de vibrations dans des applications auparavant considérées comme impossibles, par exemple pour améliorer les interfaces homme-machine dans l’industrie automobile en intégrant la sensibilité tactile dans les tableaux de bord, les volants, les poignées de porte, etc., ce qui rendra les fonctions du véhicule plus intuitives et plus facile à contrôler », précise ​Jean-Sébastien Moulet

Un laboratoire commun avec le CEA​

Née des recherches du CEA-Leti et du programme incubateur du CEA, Wormsensing a développé sa technologie sur la base de 45 brevets, dont 20 brevets du CEA. Un laboratoire commun avec le CEA-Leti a été créé en 2020 selon un accord qui a été renouvelé pour trois ans en 2023. Le laboratoire se concentre aujourd’hui sur deux priorités. D’une part, accompagner la montée en puissance de la chaîne de production, qui fonctionne déjà à une capacité annuelle de 200 000 composants et va atteindre deux millions de composants à la fin de l’année, et, d’autre part, préparer les futures générations de capteurs qui seront par exemple capables de résister à des températures extrêmes et à des environnements humides afin de couvrir davantage d’applications.

Le renforcement de la force commerciale est une autre priorité de Wormsensing dont les effectifs passeront de 18 à 24 salariés en 2024. L’entreprise prévoit également une nouvelle levée de fonds en fin d’année, après la précédente de 7,5 M€ réalisée en 2022. « D’ici trois ans, nous devrions approcher les 50 salariés », conclut Jean-Sébastien Moulet.​

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