Coup d’envoi à la réalisation des futurs drones tactiques de l’armée de terre
A l’occasion d’une visite de l’établissement de Sagem (Safran) à Montluçon (Auvergne-Rhône-Alpes), Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a assisté mardi à la notification du programme « systèmes de drones tactiques » de l’armée de terre. Placé sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA), ce programme repose sur le système de drones Patroller de Sagem, qui en assure la maîtrise d’œuvre. La Loi de Programmation Militaire 2014-2019 prévoit la livraison de quatorze aéronefs.
Ce marché prévoit en effet la livraison de 2 systèmes opérationnels destinés à l’armée de terre, composés chacun de 5 vecteurs aériens de type Patroller, 2 stations sol pour le pilotage et le contrôle des drones et des moyens de communication. Il comprend également l’acquisition d’un système de 4 vecteurs aériens et 2 stations sol pour la formation et l’entraînement en métropole, ainsi que l’acquisition du système de soutien. Il couvre par ailleurs le maintien en condition opérationnelle pendant une durée de 12 ans.
Sélectionné sur appel d’offres, le SDT « Système de drones tactiques » Patroller prendra la suite en 2018 des drones Sperwer actuellement en service au 61e Régiment d’Artillerie de Chaumont.
Maître d’œuvre du programme SDT, Sagem fédère au sein du « Cluster Patroller » plus de 25 sociétés françaises de haute technologie. Le choix du ministère de la Défense permet la création d’environ 300 emplois qualifiés en France. Ce choix concourt par ailleurs à renforcer le partenariat que Sagem a noué avec la société allemande Ecarys, avionneur réputé dans le domaine des moto-planeurs et avions légers, qui apporte la plate-forme ES-15 au système Patroller.
Intégré à l’espace de bataille numérisé, le Patroller est un système de drones de renseignement et de surveillance temps-réel opérant au profit du commandement pour fournir un appui aux opérations terrestres, contribuer à la protection des unités au contact et produire des dossiers de renseignement. Sa conception modulaire permet l’emport et l’exploitation d’une charge de renseignement multi-capteurs de plus de 250 kg en cellule ou en nacelles (optronique, radar et guerre électronique) pour des vols de classe 20 heures et jusqu’à une altitude de 20 000 ft.
En juillet 2015, au cours des démonstrations sur la base d’Istres, le Patroller a démontré les performances de sa chaine optronique de nouvelle génération permettant l’observation à grande distance et l’exploitation simultanée et en temps réel de plusieurs capteurs (imagerie et radar). Sa capacité de projection, sa faible empreinte logistique, son potentiel d’évolution et sa facilité de mise en oeuvre, ont été mis en valeur.