Imagination Technologies se restructure et remercie son p-dg
Rien ne va plus pour le Britannique Imagination Technologies, spécialisé dans le développement de blocs d’IP et les processeurs embarqués pour améliorer les performances graphiques et vidéo. Le groupe de 1700 personnes dont 80% d’ingénieurs annonce le départ de son CEO et entame un plan de restructuration pour réduire ses coûts de 15 M£, ainsi que la mise en vente de sa division Pure, spécialisée dans les appareils d’électronique grand public (radios numériques, systèmes audio sans fil).
Imagination a réalisé pour le premier semestre de son exercice fiscal un chiffre d’affaires de 71,1 M£, en chute de 14% par rapport au premier semestre de l’exercice précédent, pour une perte nette 7,4 M£, contre un bénéfice imposable de 3,3 M£, un an plus tôt (voir la présentation du 15 décembre 2015).
Depuis la publication de ces résultats à la mi-décembre, le groupe indique que les conditions de marché se sont détériorées, et que le ralentissement de la demande sur le marché des semiconducteurs s’est poursuivi, renforcé par les incertitudes qui pèsent sur ses futures opérations commerciales avec la Chine.
La démission de Sir Hossein Yassaie, CEO de l’entreprise et à l’origine de la stratégie d’Imagination de commercialiser des blocs d’IP sous forme de licences et de royalties, prend effet immédiatement. Il est remplacé par intérim par Andrew Heath, l’un des directeurs non exécutifs de l’entreprise.
Le plan de restructuration de l’entreprise, qui passe par la vente de sa division Pure, doit conduire Imagination Technologies à réduire ses coûts de 15 M£ au terme de l’exercice fiscal qui prendra fin en avril 2017. Vont être passées en revue notamment toutes les dépenses de R&D.
Rappelons qu’en février 2013, Imagination avait racheté des activités opérationnelles ainsi que de certains brevets de MIPS Technologies pour 100 millions de dollars. Cette transaction avait concerné uniquement l’activité de développement d’architecture de processeurs et de blocs d’IP de MIPS, alors que l’essentiel de ses brevets (498 sur 580 brevets) avait été reprise pour 350 M$ par un consortium emmené par ARM.
