Intel déloge STMicroelectronics du podium en semiconducteurs pour l’industriel
Texas Instruments a conservé en 2015 son rang de premier fabricant mondial de semiconducteurs pour l’industriel, un secteur qui a représenté 40,7 milliards de dollars en 2015, selon une étude publiée par Semicast Research. Avec une part de marché de 8,1%, l’Américain devance Infineon Technologies (6,8%) et Intel, qui, à la faveur du rachat d’Altera, s’est emparé du troisième rang mondial avec 4,9% du marché. Suivent STMicroelectronics (4,4%) et Renesas (3,8%).
Semicast définit le secteur industriel comme un agrégat de domaines qui vont de l’automatisation des usines, en passant par la commande/contrôle des moteurs, l’éclairage, l’automatisation des bâtiments, le test et mesure, l’énergie et la puissance, l’électronique médicale et le transport industriel. Le secteur aéronautique & défense et l’automobile sont exclus de ce champ d’analyse.
Rassemblant des applications très fragmentées, le marché des semiconducteurs pour l’industriel regroupe trois familles principales de composants qui s’arrogent les 2/3 du total de ce marché : les circuits analogiques, l’optoélectronique et les microcontrôleurs et microprocesseurs pour l’industriel.
Un marché qui a doublé depuis 2009
Les 10 premiers fournisseurs représentent moins de 40% de l’ensemble du marché des semiconducteurs pour l’industriel. Par rapport à 2009, le marché des semiconducteurs pour l’industriel a doublé, une performance à comparer à une progression de 55% pour l’ensemble du marché des semiconducteurs.
TI, qui a racheté National Semiconductor il y a cinq ans, a conservé son rang de numéro un mondial sans participer à la vague de fusions-acquisitions qui ont agité le secteur en 2015 : Infineon a racheté International Rectifier ; Intel s’est emparé du fournisseur de FPGA Altera ; NXP a racheté Freescale pour parvenir au 7e rang mondial du domaine.
Les variations monétaires ont eu également une influence importante sur le classement de 2015, souligne Semicast : par rapport à 2014, l’euro a perdu 16% de sa valeur face au dollar américain, tandis que le yen cédait près de 13%.