Le consortium Alstom-Bombardier remporte le contrat de 255 rames du RER francilien
La SNCF a retenu l’offre du consortium Alstom-Bombardier pour renouveler les trains des lignes D et E du réseau francilien. Ce financement a été calibré pour un besoin estimé de 255 rames (125 pour le RER D et 130 pour le RER E). D’un montant estimé à environ de 3,75 milliards d’euros, ce contrat est le plus important jamais passé par le STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France).
Alstom, en groupement avec Bombardier, concevra et fournira la nouvelle génération de matériel à deux niveaux destinés aux lignes D et E du réseau d’Ile-de-France exploité par SNCF Transilien. La première tranche ferme de ce marché comprend la livraison de 71 rames pour un montant estimé à 1,55 milliard d’euros (ce montant prend en compte l’ensemble des études de conception, l’industrialisation, le suivi de projet et l’homologation de ce nouveau train par la SNCF et le consortium pour un montant de 450 millions d’euros). Ces 71 premiers trains seront livrés et circuleront dès 2021. La part du consortium Alstom – Bombardier de cette première tranche s’élève à 1,155 milliard d’euros (environ 70% Alstom – 30% Bombardier).
Ce train « boa » est entièrement ouvert (sans séparation entre les voitures). Basé sur les solutions de matériels urbains et périurbains d’Alstom, le train baptisé X’Trapolis Cityduplex garantira de plus hauts niveaux de disponibilité, de fiabilité et de sécurité. Chaque rame pourra transporter jusqu’à 1860 passagers en version 130m. Plusieurs innovations permettront de réduire de 25% la consommation d’énergie par rapport aux générations précédentes de matériels. Il dispose notamment de 8 bogies moteurs qui lui confèrent des performances d’accélération et de décélération en freinage régénératif supérieures à celles des anciennes générations.
Afin de mener à bien ce projet de grande envergure, ce sont au total environ 2000 personnes qui travailleront sur ce projet au sein du groupement Alstom-Bombardier, dont 550 ingénieurs et plus de 8000 emplois seront pérennisés en France au sein de la filière ferroviaire. Huit sites d’Alstom en France concevront et fabriqueront ce nouveau matériel : Valenciennes pour la gestion de projet, la conception, la validation, les essais, la mise en service et garantie, la production des véhicules d’extrémités et l’intégration finale du train ; Reichshoffen pour des lots d’études, Ornans pour les moteurs, le Creusot pour les bogies, Villeurbanne pour l’électronique embarquée, Tarbes pour les systèmes de traction, Petit-Quevilly pour les transformateurs et Saint Ouen pour le design. Le site de Bombardier à Crespin sera en charge de la conception et de la fabrication des voitures intermédiaires.