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Le Coréen Magnachip pris dans des vents contraires

Le Coréen Magnachip pris dans des vents contraires

En proie à d’importantes difficultés financières, Magnachip Semiconductor débarque son Pdg et annonce des coupes dans ses investissements et ses effectifs. Une revente de la société figure également parmi les options possibles.

« YJ Kim est devenu Pdg pendant une période mouvementée de l’histoire de l’entreprise et l’a dirigée pendant la dernière décennie. Cependant, Magnachip est aujourd’hui confrontée à plusieurs défis stratégiques, opérationnels et financiers dans sa transition vers une activité purement axée sur les semiconducteurs de puissance, ce qui nécessite une nouvelle direction. » C’est en ces mots que Camillo Martino (photo), président du conseil d’administration du groupe coréen Magnachip, a justifié le renvoi il y a quelques semaines de YJ Kim, le Pdg du groupe. C’est d’ailleurs Camillo Martino lui-même qui assure aujourd’hui la fonction de Pdg par intérim.

© Magnachip Semiconductor

Né en octobre 2004 de l’externalisation des activités semiconducteurs, hors mémoires, de Hynix Semiconductor, Magnachip est un concepteur et fabricant de semiconducteurs analogiques et mixtes qui fait actuellement face à des vents contraires dans sa transition vers une activité entièrement tournée vers les semiconducteurs de puissance, ce qui fragilise l’entreprise.

Mais le changement de gouvernance n’est pas la seule mesure qu’envisage de prendre le conseil d’administration du groupe pour tenter de redresser la barre. « Parmi les premières mesures prises dans le cadre de notre plan figure la réduction des dépenses d’investissement de plus de 50% au cours des deux prochaines années, tout en focalisant ces investissements dans notre usine de Gumi afin de soutenir le développement de produits de nouvelle génération, qui devraient accroître notre compétitivité sur le marché et améliorer nos ventes et nos marges, et ainsi contribuer à notre redressement financier », détaille Camillo Martino.

Concrètement, les dépenses d’investissement, qui devaient se situer entre 65 et 70 millions de dollars jusqu’en 2027, oscilleront finalement entre 30 et 35 M$, dont seulement 12 à 13 M$ sous forme de décaissements nets de Magnachip, le solde étant couvert par la facilité de crédit bancaire pour l’équipement dont bénéficie le groupe.

Par ailleurs, le conseil d’administration de Magnachip indique « examiner toutes les autres initiatives de réduction des coûts disponibles ». L’une des mesures de rationalisation actuellement mises en œuvre concerne notamment la réduction des effectifs, afin de réaliser des économies annuelles de 2 à 3 M$ sur les dépenses d’exploitation, avec un retour sur investissement estimé d’un an et demi.

Une revente de la société est même évoquée si d’aventure les mesures prises s’avéraient insuffisantes. « Le conseil d’administration examinera toutes les options stratégiques, y compris une éventuelle vente de la société », conclut Camillo Martino.

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