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Le Japonais Rapidus ouvre une filiale dans la Silicon Valley

Le Japonais Rapidus ouvre une filiale dans la Silicon Valley

La start-up japonaise entend ainsi placer ses pions aux États-Unis pour, à terme, se positionner auprès de clients fabless américains comme une alternative aux grands fondeurs de semiconducteurs tels que TSMC ou Samsung.


Rapidus, société créé en 2022 et soutenue par le gouvernement japonais et huit grandes entreprises nippones (Toyota, NTT, Sony, NEC, SoftBank, Denso, Kioxia et MUFG Bank) afin de remettre le Japon dans la course aux semiconducteurs les plus avancés, a annoncé en fin de semaine dernière l’ouverture d’une filiale américaine, à Santa Clara, au cœur de la Silicon Valley.

Nommée Rapidus Design Solutions (RDS), la filiale américaine sera dirigée par Henri Richard, un vétéran des semiconducteurs, qui a occupé de nombreux postes de direction dans les ventes, le marketing et le support client, dans un large panel de sociétés telles que AMD, Freescale, IBM, NetApp ou SanDisk, entre autres.

« Lorsque Rapidus a frappé à ma porte, je n’ai pas pu résister à l’opportunité de travailler avec une équipe extrêmement talentueuse et passionnée qui change la façon dont les semiconducteurs avancés sont conçus et produits, en offrant une alternative aux fabricants actuels et en bousculant les approches de fabrication traditionnelles », se félicite Henri Richard, directeur général de Rapidus Design Solutions.

De gauche à droite : Mukesh Khare, directeur général d’IBM Semiconductors et vice-président d’Hybrid Cloud Research, IBM ; Atsuyoshi Koike, CEO de Rapidus ; Henri Richard, directeur général de Rapidus Design Solutions – © Rapidus

Rapidus entend ainsi placer ses pions aux États-Unis pour, à terme, se positionner auprès de clients fabless américains comme une alternative aux grands fondeurs de semiconducteurs tels que TSMC ou Samsung, notamment grâce à sa prise en charge complète des processus front-end et back-end, ainsi qu’à la fourniture de solutions de conception. Le Japonais espère ainsi réduire le délai de mise sur le marché des produits de ses futurs clients.

Au-delà de cette filiale, Rapidus est déjà présent aux États-Unis grâce à la bonne centaine de ses scientifiques et ingénieurs qui travaillent actuellement aux côtés des chercheurs d’IBM au complexe Albany NanoTech, dans l’État de New York, sur les procédés 2 nm.

Rappelons que Rapidus a débuté, en septembre 2023 sur son site de Chitose (île d’Hokkaido, nord du Japon), la construction d’une Fab 2 nm. L’ambitieux plan du Japonais prévoit un démarrage de l’exploitation de la ligne pilote dès avril 2025 et de la production de masse en 2027.

Début avril, le gouvernement japonais avait par ailleurs décidé d’accorder à Rapidus une subvention supplémentaire de 590 milliards de yens (l’équivalent de 3,6 Md€), qui s’ajoute aux 330 milliards de yens (2 Md€) dont la start-up avait déjà bénéficié.

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