Le marché européen de la distribution de semiconducteurs a regagné 25,2% en un an
D’importantes pénuries dans toutes les gammes de semiconducteurs ont continué de limiter la croissance du marché européen de la distribution au 2e trimestre, selon la DMASS, Distributors’ and Manufacturers’ Association of Semiconductor Specialists.
Au deuxième trimestre 2021, le marché européen de la distribution de semiconducteurs a ainsi atteint 2,17 milliards d’euros, en hausse de 6,3% par rapport aux trois premiers mois de 2021, et en progression de 25,2% par rapport au 2e trimestre 2020.
« Comme indiqué il y a quelques mois, les questions dominantes cet été sont : où s’approvisionner en composants pour éviter les arrêts de production chez les clients et combien de temps durera la pénurie ? Dans les deux cas, il n’y a aucune réponse claire. Les prévisions sur la durée de la pénurie vont de juste après cet été et jusqu’à bien au-delà de l’été 2022. L’inconnu dans ce cas n’est pas la production, car de nouvelles capacités ne seront pas mises en ligne de sitôt, mais la demande plus que floue du côté client. 2021 se soldera probablement par un marché en croissance de 15 et 20%, mais au-delà… », s’interroge Georg Steinberger, président de la DMASS.
Au niveau d’un pays ou d’une région, l’évolution du marché de la distribution de composants est extrêmement positive, avec une croissance à deux chiffres presque partout par rapport au 2e trimestre 2020, mais les variations sont assez importantes. Alors que l’Europe du Nord et de l’Est, le Royaume-Uni, la péninsule ibérique, le Benelux, l’Italie, la Turquie et certains pays plus petits ont connu une croissance qui s’échelonne de 28% à 77%, l’Allemagne a enregistré une croissance de 15,1% (à 614 millions d’euros), la France de 19,8% (à 149 millions d’euros), Israël de 14,7% et la Russie de seulement 7,7%. L’Italie a affiché une progression de son marché de la distribution de 30,4%, à 212 millions d’euros, le Royaume-Uni de 37,3% à 167 millions d’euros, l’Europe de l’Est de 44,1% à 403 millions d’euros et les pays scandinaves de 28,4% à 180 millions d’euros.
« Il est intéressant de noter que la France et l’Allemagne, en tant que principaux pays de l’UE, ont des difficultés à suivre le taux de croissance moyen de l’Europe, alors qu’étonnamment le Royaume-Uni ne semble pas pâtir du Brexit », souligne Georg Steinberger.
Par famille de produits et par ordre décroissant, les ventes de discrets via la distribution ont augmenté de 58%, à 139 millions d’euros, les mémoires de 49%, à 214 millions d’euros, les circuits de puissance de 41,6%, à 282 millions d’euros, les capteurs de 37,9%, à 66 millions d’euros, les composants optoélectroniques de 33,2%, à 222 millions d’euros, les circuits analogiques de 22,9%, à 663 millions d’euros et les composants MOS Micro de 19,9%, à 463 millions d’euros. En revanche, la logique programmable a baissé de 11,8 %, à 114 millions d’euros et la catégorie « autres circuits logiques » de 4%, à 109 millions d’euros.
« Ce que nous constatons au niveau des produits est très probablement un effet de la pénurie qui semble avoir eu un impact plus important sur les principaux groupes de produits que sont les circuits analogiques et les composants MOS Micro », commente Georg Steinberger.