Le marché français des semiconducteurs poursuit sa croissance
Pas (encore) de retournement du marché en France ? En tout cas, la tendance est restée positive sur le marché français des semiconducteurs au troisième trimestre avec une croissance séquentielle de 3,3%, à 590 millions d’euros, un niveau record, selon Acsiel Alliance Electronique. Par rapport au 3e trimestre 2021, la croissance s’est élevée à 44%, soit une nette accélération après +25% au deuxième trimestre 2022 et +10% au premier trimestre 2022.
Au cours des douze derniers mois, le marché français a franchi le seuil des 2 milliards d’euros (à 2,18 milliards d’euros) pour la première fois depuis sept ans et l’organisation professionnelle assure que ce seuil sera aussi largement dépassé sur l’ensemble de l’année 2022. L’indice du marché français en moyenne glissante sur douze mois est en progression constante depuis sept trimestres (voir illustration).
Sur les neufs premiers mois de l’année 2022, le marché est en croissance de 25%, avec des ventes par le canal de la distribution en hausse de 50% et une croissance des ventes directes au client final à +14%. Celles-ci sont tirées par l’automobile (+24%), l’industriel (+14%), l’aéronautique/spatial/défense (+30%) et la carte à puce (+17%), par ordre de contribution à la croissance.
Selon le syndicat professionnel, la très forte dynamique de la distribution, quant à elle, peut être attribuée à la combinaison de plusieurs facteurs tels que : stratégie de diversification de l’approvisionnement par certains gros fabricants d’équipements pour plus de souplesse, réaction et adaptation à la pénurie, et croissance des ventes de semiconducteurs pour l’industriel encore plus vigoureuse par la distribution que les ventes en direct. Acsiel rappelle que le segment « Industriel » représentait les deux tiers des ventes par la distribution et 38% du marché total en 2021.
« S’il est vrai qu’une part de cette croissance est très probablement due à des livraisons en retard en raison de la pénurie, les perspectives restent bonnes pour le quatrième trimestre et au moins pour le premier semestre 2023, et à plus long terme pour tous ces secteurs qui constituent l’essentiel de l’ossature de la production électronique nationale. Les efforts de relocalisation industrielle et le nombre d’annonces de nouvelles unités de production incitent à l’optimisme pour le marché français des composants électroniques », avance Acsiel Alliance Electronique.
