L’Italie veut devenir une grande nation des semiconducteurs
Grâce à un plan d’environ trois milliards d’euros de subventions, le gouvernement transalpin espère convaincre les acteurs du semiconducteur d’investir 10 milliards d’euros dès cette année pour implanter des usines en Italie.
Cité par l’agence de presse italienne Ansa, Adolfo Urso, le ministre italien de l’économie et du Made in Italy, souhaite faire de son pays une grande nation du semiconducteur, « l’un des plus grands producteurs de microélectronique en Europe ».
Pour se faire, le gouvernement italien a lancé un plan de subventions d’environ trois milliards d’euros visant à attirer les acteurs du semiconducteur et faire office de catalyseur. « Nous entendons mettre pleinement en œuvre ce plan sur la microélectronique qui pourrait mener à des investissements proches de 10 milliards d’euros au cours de l’année », assure Adolfo Urso.
La jeune société singapourienne Silicon Box, spécialisée dans l’encapsulation de chiplets, a ainsi été la première a bénéficié d’une aide du gouvernement italien en mars dernier pour implanter, dans le nord de l’Italie, sa future usine d’assemblage et de test de chiplets, ces composants qui offrent une alternative aux puces monolithiques en exploitant plusieurs puces plus petites interconnectées entre elles et encapsulées dans un seul et même boîtier. Si le montant de l’aide n’a pas été dévoilé, cette usine nécessitera un investissement global de 3,2 Md€ et devrait, à terme, créer environ 1600 emplois directs.
Et ce n’est que le début, selon Adolfo Urso. « Je pense que dans les semaines à venir, nous serons en mesure de faire d’autres annonces tout aussi importantes », assure-t-il.
Rappelons, qu’en Italie, STMicroelectronics dispose de deux sites de production de semiconducteurs, à Agrate, près de Milan, et à Catane (photo), en Sicile.