Marché allemand de la distribution : la pénurie conduit à un nouveau record de commandes au 3e trimestre
Les prises de commandes continuent de s’envoler sur le marché allemand de la distribution, confronté à la pénurie persistante de composants électroniques. Mais les ventes ne suivent pas. Ainsi, le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) reste à un niveau anormalement élevé : 1,67 au 3 trimestre, pas si éloigné du record de 1,79 du 2e trimestre.
Selon l’organisation professionnelle des distributeurs en Allemagne, les ventes des distributeurs membres de la FBDi ont ainsi progressé de 25,2%, à 887 millions d’euros au troisième trimestre 2021 par rapport au 3e trimestre 2020, tandis que les prises de commandes se sont envolées de 135%, à 1,48 milliard d’euros.
« Par rapport à l’augmentation massive des commandes, la croissance des ventes de 25% au troisième trimestre est presque décevante. Le manque de disponibilité a clairement eu un impact sur notre croissance. Quelle part des commandes pourra effectivement être honorée ? Cela reste à voir, alors que près de 4,2 milliards d’euros de nouvelles commandes ont déjà été enregistrées rien que sur trois trimestres en 2021 », souligne Georg Steinberger, président du directoire de FBDi.
Le FDBi y répond implicitement puisqu’il prévoit pour l’ensemble de l’année, que le marché allemand de la distribution de composants électroniques devrait croître de 15 à 20%, revenant au niveau de chiffre d’affaires d’avant la pandémie, à environ 3,3 milliards d’euros.
Par type de produits, le FBDi a enregistré des différences significatives : les ventes trimestrielles de semiconducteurs, de loin le groupe de produits le plus important, ont augmenté sur un an d’un peu moins de 20%, à 576 millions d’euros. Celles de composants électromécaniques ont bondi de près de 38%, à 126 millions d’euros et celles de composants passifs de 38%, à 115 millions d’euros. Le FBDi souligne également la progression de 69% des ventes trimestrielles de capteurs (à un peu moins de 9 millions d’euros), de 24% de celles des écrans (à 16 millions d’euros), de 29% pour les alimentations (y compris les batteries), à 34 millions d’euros, et de 39% dans l’embarqué et les sous-systèmes, à un peu moins de 11 millions d’euros.
Ces progressions disparates ont entraîné une répartition légèrement différente du marché entre les semiconducteurs (65% du total), les composants passifs (13%) et les composants électromécaniques (14%). Les alimentations électriques et les autres produits ont chacun contribué à hauteur de 4%.