Nexperia pourrait passer sous contrôle du Chinois Wingtech pour 3,6 milliards de dollars
Nexperia, l’ancienne division semiconducteurs standards de NXP va-t-elle une nouvelle fois changer de mains ? A en croire Reuters, Wingtech Technology, un grand sous-traitant ODM (conception + fabrication) chinois, a annoncé mercredi dernier à la bourse de Hong Kong, son intention de prendre le contrôle de Nexperia dans une transaction de 3,63 milliards de dollars.
Aucun document en langue anglaise n’est disponible à ce jour pour confirmer l’information. Selon Reuters, Wingtech Technology détiendrait in fine indirectement 75,86% de Nexperia, car le sous-traitant avait déjà acquis en septembre un des actionnaires de Nexperia. La transaction valoriserait alors Nexperia à plus de 5 milliards de dollars. Reste que l’opération est soumise aux autorisations réglementaires, notamment celle du CFIUS, le Comité des investissements étrangers aux États-Unis, dont le plus fait haut d’armes est d’avoir empêché le rachat de Qualcomm par Broadcom.
Rappelons que NXP avait vendu en février 2017 sa division composants standards au consortium d’investisseurs financiers comprenant Beijing Jianguang Asset Management et Wise Road Capital pour 2,75 milliards de dollars. Avec son siège à Nimègue, aux Pays-Bas, Nexperia est ainsi devenue une société indépendante de NXP, d’envergure mondiale et spécialisé dans les semiconducteurs discrets, les circuits logiques et les MOSFETs, employant 11 000 personnes en Asie, en Europe et aux États-Unis, avec une production annuelle de 85 milliards de composants (pour un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars réalisé en 2016). Nexperia disposait alors de deux sites de fabrication de semiconducteurs, l’un à Manchester (Royaume-Uni), l’autre à Hambourg (Allemagne), et de trois usines d’assemblage à Guangdong (Chine), Seremban (Malaisie) et Cabuyao (Philippines).
Nexperia se concentre sur quatre secteurs clefs : l’efficience énergétique ; la protection et le filtrage ; la miniaturisation et l’automobile. C’est précisément cette compétence qui intéresserait Wingtech. Le sous-traitant ODM, surtout présent sur le secteur des smartphones et autres terminaux intelligents, souhaiterait en effet accélérer sa diversification sur le marché de l’automobile, dans l’optique des véhicules connectés.
Wingtech collabore étroitement avec les principales marques du secteur hi-tech et fournit des services dans plus de 170 pays et régions. Wingtech possède quatre grands centres de R&D en Chine et emploie plus de 2000 personnes en conception de produits pour ses clients. A suivre