
Nvidia injecte 5 milliards de dollars dans Intel !

Un accord signé ce jour entre les deux géants américains prévoit que Nvidia achète pour 5 milliards de dollars d’actions ordinaires d’Intel à un prix d’achat de 23,28 dollars par action. Mais au delà de la prise de participation, c’est aussi un véritable partenariat industriel qui se noue. Ce qui devrait réjouir Donald Trump, un peu moins TSMC.
Après Softbank et l’État américain, c’est au tour de Nvidia de voler au secours d’Intel avec la signature, ce jour, d’un accord qui prévoit que la société dirigée par Jenseng Huang investisse 5 milliards de dollars dans des actions ordinaires d’Intel à un prix d’achat de 23,28 dollars par action. Ce faisant, Nvidia deviendra l’un des actionnaires principaux d’Intel, sa prise de participation étant estimée à au moins 4% du capital d’Intel.
Mais l’accord signé entre les deux géants américains va plus loin qu’une simple prise de participation, puisqu’il prévoit également le développement conjoint de plusieurs générations de processeurs pour PC et centres de données destinés aux applications informatiques grand public, d’entreprises et hyperscale, processeurs qui combineraient les atouts de Nvidia en matière d’IA et de calcul haute performance et l’écosystème x86 d’Intel.
Dans le domaine de l’informatique grand public haut de gamme, l’accord prévoit qu’Intel conçoive et commercialise des systèmes sur puce (SoC) x86 intégrant les processeurs graphiques Nvidia RTX. En ce qui concerne les centres de données, il est prévu qu’Intel produise des processeurs x86 personnalisés par Nvidia qui les intégrera dans ses plateformes d’infrastructure d’IA et les commercialisera.
On peut donc parler d’un véritable partenariat industriel entre les deux géants américains. « Ensemble, nous allons développer nos écosystèmes et poser les bases de la prochaine ère de l’informatique, s’est ainsi félicité Jensen Huang, fondateur et Pdg de Nvidia. Cette collaboration historique représente une fusion de deux plateformes de classe mondiale, qui associe étroitement l’IA et la pile de calcul accéléré de Nvidia aux processeurs et au vaste écosystème x86 d’Intel. »
Même approche du côté de Lip-Bu Tan, CEO d’Intel : « Nos technologies de pointe pour l’informatique grand public et les centres de données, ainsi que nos capacités de fabrication et de packaging avancées, complèteront le leadership de Nvidia en matière d’IA et de calcul accéléré pour permettre de nouvelles avancées dans le secteur », a-t-il indiqué.
Cet accord représente peut-être la dernière chance pour Intel de s’extirper de la situation financière dans laquelle il se trouve, mis en difficulté depuis plusieurs années par une activité de fonderie lourdement déficitaire et aussi parce qu’il a raté le train de l’IA (alors que Nvidia est dans le wagon de tête). En plus du développement commun de puces dédiées à l’IA, on peut imaginer que Nvidia, à l’avenir, fasse appel à la fonderie d’Intel pour fabriquer ses processeurs, bien que rien n’ait été précisé sur ce point. Ce que Donald Trump verrait, à n’en point douter, d’un très bon œil, à l’inverse du fondeur Taïwanais TSMC qui produit actuellement la plupart des puces de Nvidia.