
Nvidia lourdement impacté par les restrictions d’exportations des puces d’IA vers la Chine

Le groupe américain va provisionner une charge exceptionnelle jusqu’à 5,5 milliards de dollars sur ses résultats du premier trimestre, liée à l’impact de ces nouvelles restrictions imposées par les Etats-Unis. Nvidia promet, par ailleurs, de faire produire des puces d’IA sur le sol américain.
Le groupe américain Nvidia a fait savoir hier que l’administration Trump lui imposerait l’obtention d’une licence pour exporter ses puces d’IA vers la Chine. Ces nouvelles restrictions, imposées pendant « une durée indéterminée », concernent les puces d’IA H20, qui ont été spécialement développées par Nvidia pour le marché chinois et sont dérivées de ses puces d’IA de dernière génération H100 et H200, tout en offrant des performances moindres mais encore trop élevées au goût du gouvernement américain. Ce faisant, les Etats-Unis espèrent ralentir le développement des technologies d’IA en Chine, en particulier dans le domaine de la défense.
Les conséquences pourraient être lourdes pour Nvidia puisque ces restrictions d’exportation vers la Chine lui coûteraient jusqu’à 5,5 milliard de dollars, selon ses propres estimations, une somme qui va être provisionnée sous forme de charge exceptionnelle sur les résultats du premier trimestre de son exercice fiscal 2025.

© Nvidia
Nvidia a par ailleurs annoncé qu’il allait, pour la première fois, faire fabriquer entièrement sur le sol américain des puces dédiées aux superordinateurs d’IA. Le groupe travaille pour cela avec ses partenaires de fonderie TSMC, Foxconn et Wistron. La production de puces Nvidia a commencé dans le complexe industriel de TSMC à Phoenix (Arizona), tandis que Foxconn et Wistron construisent des usines au Texas, respectivement à Houston et Dallas, avec un lancement de la production dans les 12 à 15 prochains mois. Nvidia s’est également associé à Amkor et SPIL pour les opérations de packaging et de test de ses puces en Arizona.