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Semiconducteurs : peu d’acquisitions d’envergure en 2017… dans l’attente de 2018

Semiconducteurs : peu d’acquisitions d’envergure en 2017… dans l’attente de 2018

En 2017, les sommes mobilisées pour les accords de fusions-acquisitions dans l’industrie des semiconducteurs se sont largement évaporées, totalisant 27,78 milliards de dollars, contre 107,3 ​​milliards en 2015 et 99,8 milliards en 2016. Selon IC Insights, deux douzaines de projets de fusion-acquisition dans les semiconducteurs ont été signés l’an passé, dont seulement deux rachats d’envergure.

En 2017, seulement deux accords d’acquisition ont en effet dépasser la valeur de 1 milliard de dollars : l’accord de 18 milliards de dollars pour la vente l’activité de mémoires de Toshiba et le rachat pour 6 milliards de dollars de Cavium prévu par Marvell. A titre de comparaison, dix accords d’acquisition de semiconducteurs en 2015 avaient dépassé 1 milliard de dollars et sept en 2016 ont été évalués à plus de 1 milliard de dollars. Si l’on exclut ces deux rachats qui ont représenté 87% du total des fusions et acquisitions en 2017, le montant moyen des autres opérations n’a pas dépassé 185 millions de dollars l’an dernier. La valeur moyenne des 22 accords d’acquisition de semiconducteurs conclus en 2015 était de 4,9 milliards de dollars. En 2016, la moyenne pour 29 accords de fusions-acquisitions était de 3,4 milliards de dollars, sur la base des données compilées par IC Insights.

IC Insights ne prend en compte que les opérations de rachats d’activités semiconducteurs par des fabricants de puces. Le rachat de Mobileye par Intel, qui a été finalisé en août 2017, n’est ainsi, par exemple, pas comptabilisé. Le projet d’OPA de Broadcom sur Qualcomm n’est pas non plus comptabilisé, car rien n’a été signé. En revanche, le projet de rachat de NXP par Qualcomm qui devait être finalisé l’an dernier (mais qui ne l’a pas été) était déjà comptabilisé dans l’année 2016…

La baisse de la valeur des accords d’acquisition de semiconducteurs en 2017 semble suggérer (à tort ?) que le rythme effréné de consolidation du secteur touche à sa fin. IC Insights estime que l’envolée des opérations de fusion-acquisition depuis 2015 s’explique par la volonté des acquéreurs de compenser l’affaissement de la croissance sur les marchés matures (smartphones, PC et tablettes) pour défricher de nouveaux marchés à fort potentiel comme l’Internet des objets (IoT), les systèmes portables et l’électronique embarquée « intelligente », y compris le nombre croissant de fonctions automatisées d’assistance à la conduite dans les nouvelles voitures et les véhicules autonomes dans un futur proche.

Pour autant, la détermination intacte à ce jour de Broadcom de racheter Qualcomm (ce dernier a pratiquement obtenu toutes les autorisations réglementaires pour le rachat de NXP en 2018) laisse augurer un bien meilleur cru pour 2018.

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