Signature du Contrat stratégique de filière automobile pour la période 2024-2027
Gagner simultanément la bataille climatique et la bataille industrielle, tel est leitmotiv du Contrat stratégique de la filière automobile dont la prolongation sur la période 2024-2027 a été signée hier.
Hier, 6 mai, Luc Chatel, président du CSF (Contrat stratégique de filière) automobile et de la PFA (Plateforme automobile), a signé la prolongation du CSF automobile pour la période 2024-2027, avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, et Xavier Bertrand, représentant des Régions de France.
La première mouture du CSF automobile courait sur la période 2018-2022. « En France, ces cinq dernières années, sous l’effet des efforts sans précédent d’innovation et d’investissement consentis par les acteurs de la filière, les ventes de véhicules 100 % électriques ont été multipliées par plus de cinq, dépassant les objectifs que nous nous étions fixés en 2018. Et malgré une addition de crises, leur part de marché, qui se situe aujourd’hui autour de 18%, a été multipliée par 10. Pour reconquérir notre souveraineté technologique et conforter le tissu industriel français, la filière automobile investit aujourd’hui en France comme jamais depuis 50 ans. », a souligné Luc Chatel.
Ces trois dernières années, les investissements engagés par les PME et les sous-traitants du secteur, sous l’impulsion des fonds de soutien déployés par l’État, représentent un total de plus de deux milliards d’euros d’investissements industriels. Par ailleurs, des dizaines de milliards d’euros sont engagés dans le cadre d’investissements créateurs d’emplois au cœur des régions sur les nouvelles chaînes de valeur que sont les batteries, l’hydrogène, ou encore les matériaux à très faible empreinte carbone.
La nouvelle période qui s’ouvre est marquée par l’accélération sans précédent de la trajectoire que définit désormais la réglementation européenne, indique le CSF automobile, qui précise que 200 000 véhicules électriques ont été vendus en 2022, 300 000 en 2023, et que l’objectif est d’atteindre un million d’exemplaires vendus en 2030. Le contrat stratégique de filière se doit donc de contribuer à créer les conditions de réussite face à un tel défi, et notamment de positionner la filière automobile (constructeurs, équipementiers, sous-traitants, services, etc.), à l’avant-garde de la bataille pour le climat.
« Pour être au rendez-vous des Accords de Paris, basculer des motorisations thermiques vers l’électrique est loin d’être suffisant. Il faut convaincre le consommateur et rendre la mobilité écologique accessible à tous. Il faut relever le défi des emplois et des compétences, accompagner la reconversion des salariés. Soutenir nos PME, reconquérir notre souveraineté et réduire les risques de dépendances – c’est aussi l’un des enjeux de l’économie circulaire. Bref, nous n’avons d’autre choix que de gagner simultanément la bataille climatique et la bataille industrielle », martèle Luc Chatel en conclusion.
Vous pouvez retrouver les détails du CSF automobile pour la période 2024-2027 et un bilan de la période 2018-2022 en cliquant sur ce lien.