Soitec à la tête d’un projet européen pour le développement des futurs semiconducteurs haute fréquence
Move2THz, un consortium européen de recherche et industriel dirigé par Soitec, a commencé officiellement ses travaux pour développer une nouvelle génération de semiconducteurs haute fréquence à base de phosphure d’indium.
Move2THz, un consortium européen de recherche et industriel dirigé par Soitec, spécialiste de la conception et de la production de matériaux semiconducteurs innovants, a commencé officiellement ses travaux cet été pour développer une nouvelle génération de semiconducteurs haute fréquence à base de phosphure d’indium (InP). Les semiconducteurs InP peuvent fonctionner à des fréquences proches ou supérieures au térahertz, offrant ainsi des vitesses supérieures et une efficacité énergétique accrue par rapport aux technologies à base de silicium.
Cette technologie adresse des applications allant de la photonique dédiée aux mégacentres de données et l’IA jusqu’aux modules frontaux RF et aux antennes intégrées, essentiels pour les communications mobiles 6G et la détection radar sub-terahertz, entre autres applications.
Les 27 membres de Move2THz (voir la liste dans le tableau en bas de cet article) ont pour objectif de « poser les fondations d’un solide écosystème européen d’approvisionnement et de fabrication de semiconducteurs InP et de lever les freins à leur adoption à grande échelle, notamment le coût et la disponibilité des substrats InP avancés », précise un communiqué de Soitec publié ce jour. D’une durée de trois ans, le projet bénéficie d’un financement de l’UE, par le biais de l’entreprise commune Chips Joint Undertaking (Chips JU), ainsi que d’un financement complémentaire des gouvernements français, suisse, allemand, suédois, néerlandais et belge.
« Ce projet marque une étape clé dans l’intégration de technologies semiconducteurs toujours plus performantes et efficaces en énergie. Ensemble, nous ouvrons la voie à des innovations basées sur le phosphure d’indium qui transformeront des secteurs aussi cruciaux que les télécommunications 6G, la photonique et l’intelligence artificielle, assure Emmanuelle Bely, secrétaire générale de Soitec. Plus encore, il incarne pleinement notre ambition commune de créer un écosystème européen solide et autonome, capable de relever les défis techniques et économiques de l’adoption à grande échelle de ces technologies de pointe. »
Les travaux ont débuté officiellement lors d’une réunion de lancement les 9 et 10 juillet au siège de Soitec à Bernin, dans l’Isère (voir photo).