
STMicroelectronics vire au rouge

Malgré un rebond séquentiel de près de 10% de ses ventes, le groupe franco-italien a contracté une perte d’exploitation de 133 millions de dollars au deuxième trimestre 2025, liée notamment aux charges de restructuration de l’entreprise.
Les mauvais résultats s’enchaînent pour STMicroelectronics. Après un premier trimestre où son chiffre d’affaires avait plongé de 24,2% en variation séquentielle (-27,3% sur un an), le groupe franco-italien a certes stoppé l’hémorragie au deuxième trimestre 2025, avec des ventes qui se sont appréciées de 9,9% en variation séquentielle, à 2,77 milliards de dollars (-14,4% sur un an), mais il n’a pu éviter de plonger dans le rouge.

© STMicroelectronics
Lors de la présentation, le 24 juillet dernier, de ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2025, STMicroelectronics a en effet indiqué avoir contracté une perte d’exploitation de 133 millions de dollars (97 M$ de perte nette), alors qu’il affichait un bénéfice d’exploitation trimestriel de 375 M$ à pareille époque l’an passé. Le groupe attribue ce passage dans le rouge à des charges de 190 M$ liées à des dépréciations, à des charges de restructuration et à des coûts de retrait progressif d’activités, qui concernent notamment le vaste plan de restructuration que l’entreprise a détaillé plus tôt dans l’année et qui pourrait conduire à la suppression de 2800 emplois.
Malgré la situation, Jean-Marc Chery, CEO de ST, déniche quelques signaux positifs. « Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre s’est établi au-dessus du point médian de nos prévisions, grâce à la hausse des revenus dans les secteurs des équipements grand public et de l’industrie, tandis que le chiffre d’affaires du secteur automobile a été légèrement inférieur aux attentes. Concernant le troisième trimestre, nos prévisions d’activité, à mi-parcours, tablent sur un chiffre d’affaires net de 3,17 milliards de dollars, en baisse de seulement 2,5% sur un an et en hausse de 14,6% en variation séquentielle », détaille le dirigeant du groupe.
La prudence reste néanmoins de mise. « Bien que nous anticipions une solide croissance séquentielle du chiffre d’affaires au troisième trimestre, permettant une amélioration continue d’une année sur l’autre, nous opérons toujours dans un contexte macroéconomique incertain, tempère Jean-Marc Chéry. Compte tenu de ces facteurs externes, nos priorités demeurent le soutien à nos clients, l’accélération du lancement de nouveaux produits et la mise en œuvre de notre programme global visant à remodeler notre empreinte industrielle et à redimensionner notre base de coûts mondiale. »