Treize opérateurs de recharge s’engagent pour investir 4 Md€ en France
Treize acteurs de la recharge électrique unissent leurs forces pour créer Charge France, une association visant à développer les infrastructures de recharge publique pour véhicules électriques en France. Ayant déjà investi 1 Md€, ils s’engagent pour 3 Md€ supplémentaires d’ici à 2028.
Allego, Atlante, Chargepoint, Chargeguru/ZePlug, Driveco, Electra, E-totem, Engie Vianeo, Fastned, Ionity, Izivia, Powerdot et Zunder. Ce sont les noms des treize opérateurs de recharge électrique qui ont décidé d’unir leurs forces sous la bannière Charge France, une association visant à développer les infrastructures de recharge publique pour véhicules électriques en France.
La création de Charge France marque une nouvelle étape pour répondre à l’enjeu d’électrification des ménages et des entreprises dans la mesure où l’association se positionne à la fois comme un interlocuteur clé auprès des pouvoirs publics et comme un accélérateur du déploiement des infrastructures de recharge ultra-rapides.
© Engie Vianeo
« L’électrification des transports est une priorité pour la France et l’Union européenne, et va accélérer notamment grâce à l’application d’objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de CO2 à partir de 2025, indique Aurélien de Meaux, CEO d’Electra et président de Charge France. La France doit jouer un rôle moteur dans cette dynamique, en s’appuyant sur des infrastructures de recharge fiables et en nombre suffisant. Charge France doit y contribuer en représentant les spécificités et les besoins des opérateurs de recharge auprès des pouvoirs publics. »
Les entreprises de Charge France ont déjà investi, au total, plus d’un milliard d’euros dans le développement de l’infrastructure de recharge publique en France, le pays d’Europe qui a connu le plus fort taux de croissance d’infrastructures de recharge sur l’année 2024 avec +115%. A eux seuls, ces acteurs opèrent déjà plus de 2000 stations de recharge ultra-rapides (recharge supérieure à 100 kW, pour des temps de recharge complets entre 20 et 40 minutes), pour un total de plus de 10 000 bornes de charge ultra-rapides.
Les treize membres de Charge France vont aujourd’hui plus loin en affirmant leur volonté d’investir collectivement 3 Md€ supplémentaires à horizon 2028, soit un investissement total de 4 Md€ qui, selon eux, permettra de quadrupler le réseau ultra-rapide dans notre pays à cette échéance. Mais cet investissement massif ne sera atteignable que si les pouvoirs publics, et en particulier le gouvernement, s’engagent clairement sur deux piliers fondamentaux.
Le premier pilier concerne la stabilité réglementaire et le maintien de la trajectoire actuelle d’électrification des véhicules (dite norme CAFE), y compris la fin de la vente des véhicules thermiques et hybrides neufs en 2035. Le second pilier vise à mettre en place « un choc de demande » avec le développement d’une réglementation ambitieuse sur le verdissement des flottes d’entreprises, notamment via des mesures fiscales, à l’instar de ce qui est mis en œuvre en Belgique. Un choc de demande qui, selon Charge France, permettra également de développer un marché de l’occasion pour les particuliers.