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Trois axes pour faire de la France un champion du véhicule connecté

Christophe Sirugue, secrétaire d’état à l’industrie, au numérique et à l’innovation, a réuni hier la Solution Mobilité écologique de la Nouvelle France Industrielle (NFI), qui rassemble les acteurs de la filière automobile de la Plateforme Automobile (PFA) et les administrations concernées, en associant des représentants du monde du numérique. Il a été décidé de mettre en place un programme industriel dédié au véhicule connecté, chargé de la coordination des différents acteurs.

Cette « équipe de France du véhicule connecté » élaborera d’ici l’été une feuille de route sur les thèmes comme la cybersécurité, la gestion des données ou la normalisation des infrastructures.

Cette initiative constitue l’un des trois axes de l’action gouvernementale pour faire de la France un pays pionnier du véhicule connecté. Pour les pouvoirs publics, il est essentiel que nos entreprises prennent toute leur place dans ce marché en fort développement.

Un autre axe consiste à créer un écosystème du véhicule connecté dépassant les frontières des secteurs industriels et plaçant les PME et start-up en son centre. Confrontées à de nouveaux concurrents issus du numérique, les filières actuelles de l’automobile et de services de mobilité doivent en effet  intégrer de nouvelles compétences (cyber-sécurité, gestion des données, intelligence artificielle, géolocalisation,….). Lors de sa visite au pôle de compétitivité Cap Digital, le secrétaire d’état a annoncé le lancement, dans le cadre des appels à projets I-PME opéré par l’Ademe, d’un volet dédié au véhicule connecté. I-PME doit permettre de cofinancer au moyen d’une subvention de 200 000 euros (maximum) des projets de recherche et développement portés par des PME et start-up.

Enfin ,afin de développer l’offre technologique,  Christophe Sirugue s’est  également rendu à Toulouse pour le lancement du projet eHorizon de Continental Automotive France. Ce projet, qui devrait mobiliser plus de 200 millions d’euros sur 5 ans, développera une plateforme de services automobile (amélioration de la sécurité, de l’efficacité énergétique des véhicules, du confort …), mobilisera plusieurs centaines emplois de chercheurs chez Continental et s’appuiera sur le laboratoire LAAS-CNRS (Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes). Sous réserve de l’accord de la Commission Européenne, l’Etat a décidé de soutenir ce projet. L’Etat poursuivra son soutien aux projets innovants du véhicule connecté, notamment via les dispositifs issus du PIA 3.

Le véhicule connecté représente un potentiel significatif d’activités et d’emplois : les ventes mondiales de véhicules connectés devraient être multipliées par trois entre 2017 et 2022, passant de 52,2 à 155 milliards de dollars. Le véhicule automobile connecté, équipé de capteurs et de capacités de calcul, communiquant avec le monde environnant, ouvre  ainsi de nouveaux champs de fonctionnalités et de services aux utilisateurs : maintenance des véhicules en temps réel, consolidation des informations trafic, optimisation en temps réel des déplacements, optimisation de la consommation,  partage des véhicules, … La connectivité constitue également un élément crucial dans la trajectoire de déploiement des véhicules autonomes de niveau 3 et plus.

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