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Une étude de BCG dynamite certaines idées reçues sur le véhicule électrique

Une étude de BCG dynamite certaines idées reçues sur le véhicule électrique

Qui a dit qu’il n’y avait pas de demande des consommateurs pour le véhicule électrique ? Certainement pas le cabinet d’études Boston Consulting Group dont la dernière étude dévoile que la majorité des consommateurs européens souhaitent passer à l’électrique pour leur prochain achat.

A l’occasion du Mondial de l’automobile qui se déroule actuellement à Paris, le cabinet d’études BCG (Boston Consulting Group) a exposé les conclusions d’une étude qui a tordu le coup à certaines idées reçues concernant le marché européen du véhicule électrique et, notamment, les intentions d’achat de la part des consommateurs.

Menée auprès de 2650 consommateurs européens (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne) ayant l’intention d’acheter un véhicule de moins de 50 000 euros dans les douze prochains mois, cette étude de BCG rappelle tout d’abord que depuis 2023, l’adoption des véhicules électriques en Europe a été inférieure aux prévisions. Les ventes ont même enregistré un recul de deux points au premier semestre 2024, alimentant un scepticisme croissant concernant l’intérêt des consommateurs pour les véhicules électriques.

Or, l’étude de BCG démontre tout le contraire et révèle que les consommateurs européens ont envie de véhicules électriques. Enfin, les 2650 sondés qui ont l’intention d’acheter une voiture de moins de 50000 euros dans les 12 mois à venir, orientent majoritairement leur choix vers l’électrique (53%). Dans le détail, en plus des 8% de répondants qui possèdent déjà un véhicule électrique, 45 % envisagent de choisir l’électrique pour leur prochain achat. A cela s’ajoutent 22% qui envisagent d’acheter un véhicule électrique à plus long terme. Seuls 25% des sondés sont réfractaires à l’électrique. Ce qui remet pleinement en cause l’idée que la demande de véhicules électriques est faible.

© Renault Group

L’étude a également interrogé les sondés sur leurs principales craintes concernant le véhicule électrique. Et là, pas de surprise : le temps de charge et l’expérience de recharge (manque de chargeurs rapides, attente trop longue, coût d’installation de bornes privées) constituent un écueil du véhicule électrique pour 61% des sondés, devant le coût d’acquisition avec 60%, la durée de vie des batteries (prévisibilité de l’autonomie des batteries, sensibilité au froid) avec 59% et le prix de l’énergie (tarifs pour la recharge publique, disponibilité d’une énergie moins chère pour les bornes privées) avec 53%.

Concernant l’autonomie des véhicules électriques, BCG pointe le fait que les Français sont les consommateurs les plus exigeants avec 500 km d’autonomie (480 km pour les Espagnols, 460 km pour les Allemands, 440 km pour les Italiens et 400 km pour les Britanniques. Une exigence que le cabinet d’études estime décorrélée des usages réguliers. En effet, seuls 10% des Français parcourent plus de 500 km au moins une fois par mois. Selon BCG, « ce chiffre exprime un besoin de pédagogie auprès des consommateurs, à la fois sur l’autonomie des véhicules et sur les offres disponibles pour répondre à des besoins ponctuels (offre de location longue distance pour un propriétaire de véhicule citadin par exemple) ».

Selon BCG, en plus de relever ces défis, les constructeurs automobiles devront adapter leur offre à court et long termes s’ils veulent capter la demande, bien réelle, des consommateurs européens en matière de véhicules électriques et la convertir en achat. Sur le court terme, le cabinet d’études préconise de favoriser les offres de leasing attractives, de mettre en place des abonnements à tarif fixe pour la recharge et de mieux informer les consommateurs sur les besoins réels en autonomie, souvent surestimés.

Sur le long terme, il s’agit de limiter les coûts de production pour baisser les prix, notamment via des voitures plus ciblées, moins chères et plus petites (construire des voitures électriques type gros SUV de plus de 2,5 tonnes n’a pas de sens), d’améliorer les temps de recharge grâce à de nouvelles technologies, et de prioriser l’innovation dans la chimie des batteries.

L’étude de BCG est disponible en cliquant sur ce lien.

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