413 milliards d’euros pour la prochaine loi de programmation militaire
Présentant vendredi ses vœux aux Armées, le président de la République a dressé les grandes orientations de la prochaine loi de programmation militaire sur la période 2024-2030. Un total de 413 milliards d’euros sera consacré aux besoins militaires afin de renouveler notre outil de défense, alors que la loi de programmation militaire 2019-2024 représentait un effort de 295 milliards d’euros.
Au total, ces deux lois de programmation militaire pourraient ainsi donc conduire à un doublement des budgets de nos armées. Sans entrer dans les détails, le Chef de l’Etat a donné quelques pistes sur les orientations de la prochaine LPM, déclarant que « le ministre des Armées aura l’occasion, dans les jours prochains et les semaines à venir de détailler tout cela ». Extraits de sa déclaration.
« Cette loi de programmation militaire à venir, augmentera massivement les crédits de renseignement de près de 60% au total, avec, entre autres le doublement du budget de la DRM et de la DRSD, capacité accrue aussi de surveillance, avec des drones notamment, et des moyens d’action dans nos espaces de souveraineté.
« Nous passerons au tout Rafale et maintiendrons cet avion d’exception au meilleur niveau mondial, nous poursuivrons résolument la modernisation de nos forces terrestres par une numérisation accélérée du champ de bataille et une contribution particulière dans les nouveaux combats cybers, nous augmenterons la puissance et la protection de nos frégates et bien sûr, nous développerons le porte-avions de nouvelle génération, nous devrons également innover en développant des munitions guidées à distance, en élargissant l’usage des drones par un doublement à cet égard de nos investissements. En investissant le quantique, l’intelligence artificielle qui aideront aussi à assurer notre cybersécurité et amélioreront nos moyens de renseignement.
Nous nous mettrons en mesure aussi de combiner les effets militaires grâce à la numérisation du champ de bataille, et je pense notamment aux capacités de combat collaboratif, comme le système terrestre SCORPION et demain entre autres le Système de Combat Aérien du Futur, le SCAF que nous lançons avec l’Allemagne et l’Espagne. Nous augmenterons nos capacités dans toutes les couches de la défense aérienne d’au moins 50%, y compris évidemment dans la lutte anti-drone. La frappe de longue portée, la suppression des défenses aériennes adverses et bien sûr la lutte anti-sous-marine feront partie de ces priorités et de ce renforcement.
Nous renforcerons notre capacité à surveiller et à réagir, mais aussi à prendre l’initiative, à passer de clairs messages stratégiques dans l’espace exoatmosphérique, dans l’espace numérique et dans les espaces maritimes. Nous poursuivrons ainsi la montée en puissance de nos capacités spatiales, en nous appuyant bien davantage sur les services du New Space, surveillance, communication, protection, dorénavant encore davantage, seront les missions clés que nous développerons pour faire de la France une puissance spatiale. Nous développerons encore nos moyens d’action dans l’espace digital, en nous donnant des moyens d’attirer les talents civils comme militaires, en nous tenant à la pointe de l’innovation dans ce champ, l’un des plus importants pour l’avenir.
Dans l’espace maritime enfin, il nous faut disposer des capacités navales à la hauteur des atouts maritimes de notre pays. La France possède la deuxième zone économique exclusive du monde grâce à nos Outre-mer. Je souhaite aussi que nous puissions acquérir une capacité de maîtrise des fonds marins jusqu’à une profondeur de 6000 mètres pour des raisons militaires, mais aussi au titre de la protection de nos infrastructures sous-marines critiques ».
Discours du Président de la République