500 millions d’euros supplémentaires pour faire émerger davantage de start-up issues de la recherche
Pour faire émerger davantage de start-up issues de la recherche, le gouvernement présente trois actions, opérées par Bpifrance et l’ANR, qui représentent un investissement de 500 millions d’euros, dans le cadre de France 2030 et de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR). Elles permettront de faire le lien entre recherche académique et monde socio-économique.
En complément, la création d’un fonds spécifiquement dédié à la deeptech et doté de 100 millions d’euros doit permettre à l’État de soutenir en fonds propres ces start-up, une fois créées à différents stades de développement.
Pour renforcer l’impact des découvertes scientifiques et technologiques pour l’économie et la société dans son ensemble, un objectif de création de 100 licornes et de 500 start-up deeptech par an d’ici 2030 avait précédemment été annoncé par le président de la République (*). L’objectif intermédiaire des 25 licornes a été atteint en 2022. La création de 250 start-up deeptech en 2021 est également le signe d’une accélération de la dynamique d’innovation.
Toutefois, l’ambition de la France en matière d’innovation nécessite le passage d’une vitesse supplémentaire. Le réflexe de l’innovation derrière chaque découverte scientifique n’est pas encore systématique, et le flux création de start-up issues de la recherche reste en retrait de son plein potentiel, selon le gouvernement. A titre de comparaison, une entreprise est issue de la recherche tous les 51 millions de dollars de dépense académique aux Etats-Unis contre 94 millions de dollars en France.
Pour permettre cette montée en puissance, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, ont détaillé en début de semaine depuis Nancy le renforcement des actions du gouvernement autour de trois piliers.
Premièrement, vont être mis en place vingt-cinq pôles universitaires d’innovation (PUI) pour partager un cadre collectif d’engagement. L’objectif est d’avoir derrière chaque découverte scientifique le réflexe de l’innovation par une proximité avec les équipes de recherche, à l’échelle d’un site universitaire en dotant ce dernier d’une stratégie d’innovation, d’une gouvernance unique et de moyens agiles. 160 millions d’euros seront mobilisés pour maximiser ainsi le potentiel de valorisation.
Deuxièmement, le plan deeptech sera accéléré par un renforcement des actions existantes (i-Lab, bourse French Tech émergence, Aide au développement deeptech) et la déclinaison d’actions supplémentaires (création de la bourse French Tech Lab). 65 millions d’euros supplémentaires sont mobilisés.
Le troisième pilier a trait au renforcement de la valorisation des travaux issus de la recherche et des programmes de recherche thématiques (PEPR). 275 millions d’euros sont mobilisés autour de 17 projets qui sont retenus dans le cadre de l’appel à projets Maturation/Pré-maturation pour structurer au niveau des stratégies nationales, la capacité de détection et d’accompagnement de la valorisation de la recherche.
(*) Doté de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, le plan « France 2030 » vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir.
Dossier : « France 2030 : faire émerger davantage de start-up issues de la recherche »