L’industrie microélectronique réclame 10 milliards d’euros de soutien à l’innovation à l’Europe
“Rebooting Electronics Value Chains in Europe” : tel est le nom du rapport remis par 11 organisations européennes à la Commissaire aux affaires numériques Mariya Gabriel. Selon Reuters, qui s’est procuré ce rapport d’une vingtaine de pages, les signataires réclament 10 milliards d’euros d’aides au financement de l’innovation et de la R&D dans la nanoélectronique.
Selon Reuters, si cette demande était acceptée, il s’agirait alors d’un doublement des aides européennes pour les 7 prochaines années à partir de 2021 par rapport au budget accordé à ECSEL en 2014.
Cette requête intervient alors que les politiques industrielles à caractère expansionniste ou protectionniste s’entrechoquent entre la Chine et les Etats-Unis.
Parmi les signataires du document, Reuters cite Soitec, STMicroelectronics, X-FAB, Bosch, les fondeurs GlobalFoundries et UMC, Infineon, ASML, et les instituts de recherche Fraunhofer, CEA-Leti et l’Imec.
L’initiative commune européenne de recherche et d’innovationb ECSEL– Electronic Components and Systems for European Leadership -, entrée en vigueur le 27 juin 2014, bénéficie de financements du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne. C’est un partenariat public-privé engageant, sur la période 2014-2020, jusqu’à 1,17 milliard d’euros de financement de l’Union européenne, combiné à un montant correspondant de financement national/régional pour produire environ 5 milliards d’euros d’investissements dans la recherche et l’innovation dans les domaines de la nanoélectronique, des systèmes embarqués et des technologies d’intégration de systèmes.