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Distribution en Allemagne : book-to-bill record à 1,61 !

Distribution en Allemagne : book-to-bill record à 1,61 !

Les prises de commandes s’envolent sur le marché allemand de la distribution, signe de la fébrilité des acheteurs dans un contexte de pénurie. Après avoir déjà progressé de 23% en variation annuelle au 4e trimestre 2020, elles se sont envolées de 48,8% au 1er trimestre 2021, pour atteindre un record de 1,24 milliards d’euros, selon l’organisation professionnelle d’Outre-Rhin FBDi.

Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations), est passé ainsi de 1,22 au trimestre précédent à 1,66, un niveau jamais atteint. En commandant davantage que leurs besoins, les clients alimentent la pénurie. Et les livraisons ne suivent pas. Au premier trimestre, les facturations n’ont pas dépassé 771 M€, en retrait de 6,1% par rapport au 1er trimestre 2020, traduisant le manque de disponibilité des composants.

Par type de produits, les ventes de semiconducteurs du 1er trimestre ont reculé de 11% sur un an, à 501 millions d’euros, preuve que l’offre ne suit pas la demande. Les ventes de composants passifs ont progressé de 6%, à 101M€. Les ventes de composants électromécaniques ont pour leur part augmenté de 2,9% (à 107 M€). Le FBDi note également une hausse des ventes d’alimentations via la distribution (+8,7%, à 32 M€) et des cartes embarquées (+10,4%, à 10 M€). En revanche, les ventes d’afficheurs et de capteurs ont régressé.

Globalement, au 1er trimestre, les semiconducteurs ont représenté 65% du marché allemand de la distribution de composants, contre 14% pour les composants électromécaniques, 13% pour les composants passifs et 4% pour les alimentations.

« Le développement des ventes dans le secteur des semiconducteurs est quelque peu décevant, mais au vu d’une augmentation de 52% des commandes à près de 900 millions d’euros, une 2021 plutôt intéressante est probablement à venir, caractérisée par des pénuries massives et déjà des augmentations de prix prévisibles de la part des fabricants. Ce ne sera pas très différent pour les autres composants », commente Georg Steinberger, président du FBDi.

Il réitère par ailleurs son scepticisme sur l’idée de créer une fab 2nm en Europe avec de l’argent public sans la certitude de débouchés de volumes pour l’alimenter.

« Lorsque des milliards d’argent des contribuables sont jetés dans une course pour rattraper la Chine, les États-Unis ou d’autres pays, il faut toujours se demander si l’argent est utilisé correctement. Aussi souhaitable qu’une usine de semiconducteurs 2 nm hautement subventionnée le puisse que ce soit pour certains politiciens ou grandes entreprises, la question se pose de savoir comment cela profitera aux PME qui façonnent l’industrie allemande et européenne et se définissent par un volume plus faible et une complexité plus élevée, en ce qui concerne la consommation de composants. Du point de vue de l’emploi, l’électronique industrielle (englobant une grande variété de secteurs tels que l’automatisation, le médical, l’énergie, etc.) est au moins aussi systémique que l’industrie automobile », assène-t-il.

 

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