Lacroix inaugure son usine d’assemblage électronique 4.0 qui vise 100 millions d’euros de CA d’ici 2027
Le groupe Lacroix a inauguré hier Symbiose, sa nouvelle usine d’assemblage électronique 4.0, implantée à Beaupréau-en-Mauges (49). Cette Lacroix et Bpifrance au travers le fonds SPI (sociétés de projets industriels) ont investi conjointement 25 millions d’euros dans cette unité 4.0 de 19.000 m2. L’usine vise un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros d’ici 2027 et conserve les 460 emplois de l’ancien site.
Complètement digitalisée et automatisée, elle s’appuie sur des experts industriels pour se positionner sur des besoins de production à grands volumes de cartes électroniques ou à forte complexité. Lacroix se positionne sur les marchés industriel, domotique, automobile, aéronautique et défense.
Portée par l’activité sous-traitance électronique de Lacroix, l’usine Symbiose se veut un exemple de réindustrialisation du territoire incluant les standards de l’industrie 4.0.
« Symbiose représente un terrain d’expérimentation et de savoir-faire d’excellence au service des industriels français. Ces choix traduisent la volonté de gagner en compétitivité tout en relocalisant des expertises dans le but de réduire la dépendance de la France vis-à-vis de l’international », a souligné Vincent Bedouin, p-dg de Lacroix.
« L’usine Symbiose du groupe Lacroix est le symbole d’un pari réussi sur l’avenir. C’est aussi le résultat de la contribution de tout un écosystème et d’un territoire pour bâtir une industrie décarbonée et digitalisée. Bravo ! », a félicité Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie, qui avait fait le déplacement. Et d’ajouter : « Symbiose est un fleuron de l’électronique française au cœur du pays des Mauges. Elle a su se transformer et se décarboner. Elle regroupe des innovations, de la réalité augmentée aux imprimantes 3D, qui améliorent les conditions de travail, la productivité et les compétences ».
« De par sa dimension territoriale et la qualité du projet qui associe innovation et responsabilité environnementale et sociétale, Symbiose incarne le renouveau industriel du pays. C’est en transformant nos industries vers ce modèle que nous les rendrons plus conquérantes et qu’elles retrouveront naturellement leur place centrale dans notre économie », a ajouté Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.
A travers une stratégie “Smart Industry” qui fait la part belle à l’automatisation et la digitalisation, Lacroix a choisi de miser sur des outils industriels de pointe, en pérennisant son implantation et ses emplois dans le Maine-et-Loire. Symbiose vise à doubler son chiffre d’affaires en 10 ans pour atteindre 100 millions d’euros d’ici 2027. Pour parvenir à cet objectif de développement et faire face au contexte de désindustrialisation européen, le groupe s’appuie notamment sur le savoir-faire d’industriels français. Avec Exotec, première licorne industrielle française qui conçoit des solutions robotiques, Symbiose répond aux besoins de préparation de commandes de grands volumes. Les robots “Skypod” de la start-up lilloise permettent de gagner en productivité, de réduire les facteurs de pénibilité et de diminuer les risques d’accidents du travail. La nouvelle technologie « double deep » permet d’accroître la densité des racks de 20% par rapport à un système classique.
Aux objectifs de digitalisation et d’autonomisation des processus, s’est ajoutée la volonté de créer une usine dont la conception prend en compte la gestion de l’énergie, la gestion des flux entrants et sortants, leur optimisation, la sécurisation des données, la flexibilité et l’évolutivité du site.
L’usine a été pensée autour de l’expertise des 460 collaborateurs Lacroix de l’ancienne usine située à quelques kilomètres. Des programmes de formations ont été lancés et l’expérimentation des nouvelles machines sur l’ancien site ont permis aux équipes de prendre possession de leurs nouveaux outils et de la nouvelle usine.
