La profession se résout à un recul de 4,1% du marché des semiconducteurs en 2023
Le WSTS, l’organisation professionnelle mondiale de l’industrie du semiconducteur, revient à la réalité (même si du chemin reste sans doute encore à faire). Dans sa prévision d’automne, il révise en forte baisse ses prévisions par rapport à celles de juin dernier : l’organisation professionnelle table cette fois sur une hausse de 4,4% du marché cette année (contre +16,3% en juin dernier), à 580 milliards de dollars, avant un recul de 4,1% en 2023. La faute à la zone Asie-Pacifique !
En 2022, toutes les zones géographiques devraient afficher une croissance, sauf la plus grande région, l’Asie-Pacifique, qui devrait connaître une baisse de 2%, à 336,15 milliards de dollars. Le marché américain devrait afficher une croissance de 17% à 142,14milliards, l’Europe de 12,6%, à 53,77 milliards et le Japon de 10%, à 48,06 milliards.
Globalement, le marché des circuits intégrés devrait afficher une croissance de 3,7% à 480 milliards de dollars. Cette année, la croissance devrait être tirée par les circuits analogiques (+20,8%, à 89,55 milliards de dollars), les capteurs (+16,3%, à 22,26 milliards), les circuits logiques (+14,5%, à 177,24 milliards) et les discrets (+12,4%, à 34,1 milliards). La plus forte chute des ventes devrait sans surprise concerner les mémoires (-12,6%, à 134,4 milliards) suivies des composants Micro (-1,8%, à 78,79 milliards). Les ventes de circuits optoélectroniques devraient enregistrer une faible croissance : +0,9%, à 43,78 milliards.
Pour 2023, le marché mondial des semiconducteurs devrait reculer de 4,1% pour atteindre 556,57 milliards de dollars. Là encore, la chute concernera exclusivement la zone Asie-Pacifique : -7,5%, à 311 milliards. Toutes les autres régions du monde devraient enregistrer une stabilité de leurs ventes (croissance comprise entre +0,4% et +0,8% pour l’Europe, les Japon et les Etats-Unis).
Ajoutons que le WSTS est toujours réticent à envisager une forte chute des ventes. Il faut sans doute s’attendre à une révision plus drastique au printemps prochain…
