Bruxelles autorise l’acquisition de Freescale par NXP
La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement de l’Union européenne sur les concentrations, le projet d’acquisition de Freescale Semiconductor par NXP Semiconductors. L’autorisation est subordonnée à la cession en cours, par NXP, de son activité «puissance radiofréquences» pour remédier aux problèmes pointés par la Commission, qui craignait que l’acquisition n’entraîne une hausse des prix et une diminution de la concurrence sur ce marché particulier.
Comme il s’y était engagé à l’annonce de son projet de rachat de Freescale Semiconductor, NXP Semiconductors va en effet céder son activité puissance RF à un partenaire chinois pour 1,8 milliard de dollars. L’activité emploie 2000 personnes dans le monde, principalement dans les amplificateurs de puissance pour stations de base (voir notre article). Cette cession comprend tous les actifs importants et le personnel de l’activité, à l’exception des actifs nécessaires à la fabrication de ces produits. Un accord de fonderie avec une entreprise tierce va être passé pour assurer le repreneur de la poursuite de la fabrication de ces produits et lever les craintes de la Commission.
Rappelons que le montant de l’acquisition de Freescale par NXP atteint 11,8 milliards de dollars dont 9,8 milliards par échanges d’action et 2 milliards en numéraire. A l’issue de l’opération, les actionnaires actuels de Freescale détiendront environ 32% du nouveau numéro un européen des semiconducteurs. La capitalisation du nouvel NXP résultant de la fusion représentera une valeur d’entreprise de plus de 40 milliards de dollars.
La fusion entre NXP et Freescale va créer un leader dans les circuits mixtes de hautes performances (le credo de NXP), totalisant plus de 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires. La nouvelle entité deviendra une entreprise de tout premier plan concernant les semiconducteurs pour l’automobile (un marché dominé actuellement par l’Allemand Infineon et le Japonais Renesas) et également un leader mondial pour les microcontrôleurs d’usage général.
La voiture connectée, la sécurité, les terminaux mobiles, l’électronique que l’on porte sur soi et l’Internet des objets : voilà les cibles de marché du futur NXP dont la stratégie se résume à permettre des « connections sécurisées pour un monde plus intelligent ».
Voir la présentation actualisée au 31 août du rachat de Freescale par NXP