Infineon célèbre le démarrage de la construction d’une fab de 5 milliards d’euros à Dresde
Infineon Technologies a inauguré mardi 2 mai le démarrage de la construction de sa nouvelle usine à Dresde.Avec un volume d’investissement de cinq milliards d’euros, cette nouvelle unité de production de semiconducteurs constitue le plus gros investissement de l’histoire d’Infineon.
Lorsqu’elle fonctionnera à pleine capacité, la fab de Dresde permettra à Infineon de réaliser des revenus supplémentaires de l’ordre du montant de l’investissement chaque année, soit de l’ordre de 5 milliards d’euros par an. Ce complexe de fabrication pour l’électronique de puissance est basé sur une technologie de production sur tranches de 300 mm de diamètre.
Les activités de fabrication devraient débuter à l’automne 2026. L’expansion créera environ 1000 emplois. Le début de la construction du gros œuvre est prévu pour l’automne 2023 et l’équipement de l’usine au printemps 2025. L’usine sera équipée des dernières technologies environnementales et comptera parmi les installations de fabrication les plus respectueuses de l’environnement en son genre. Grâce à la numérisation et à l’automatisation avancées, Infineon compte établir également de nouvelles normes d’excellence de fabrication à Dresde. La nouvelle usine sera étroitement liée au site autrichien d’Infineon à Villach en tant que « One Virtual Fab ».
L’investissement d’Infineon renforce la base de fabrication des semiconducteurs qui favorisent la décarbonation et la numérisation. Les circuits intégrés à signaux analogiques/mixtes sont utilisés dans les systèmes d’alimentation électrique, par exemple dans les systèmes de charge écoénergétiques, les petites unités de commande de moteur automobile, dans les centres de données et dans les applications pour l’Internet des objets (IoT). L’interaction des semiconducteurs de puissance et des composants analogiques/à signaux mixtes permet de créer des solutions système particulièrement économes en énergie et intelligentes, souligne le fabricant allemand.
Infineon Dresde a été fondée en 1994 – et à l’époque faisait encore partie de Siemens. Aujourd’hui le site de Dresde emploie environ 3250 personnes. Infineon Dresde fabrique plus de 400 produits différents basés sur des tranches de 200 mm et 300 mm de diamètre.
« Avec cette innovation, Infineon lance une importante contribution à la transformation verte et numérique de notre société. La demande mondiale de semiconducteurs va croître fortement et de manière persistante compte tenu de la forte demande d’énergies renouvelables, de centres de données et d’électromobilité. Notre nouvelle usine répondra aux demandes de nos clients dans la seconde moitié de la décennie. Ensemble, nous conduisons la décarbonation et la numérisation », a déclaré le p-dg d’Infineon Jochen Hanebeck.
« En période de risques géopolitiques croissants, c’est une excellente nouvelle pour l’Europe qu’Infineon investisse massivement dans la fabrication de semiconducteurs à Dresde. Nous avons besoin de plus de projets de ce type en Europe, car la demande de puces continuera d’augmenter rapidement. La Commission européenne et les États membres mobilisent 43 milliards d’euros au cours des prochaines années dans le cadre du European Chips Act pour créer une Europe plus forte et plus résiliente dans le domaine numérique », a salué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Sous réserve de la décision d’aide d’État de la Commission européenne et de la procédure de subvention nationale, le projet doit être financé conformément aux objectifs de la loi européenne sur les puces. Infineon sollicite un financement public d’environ un milliard d’euros.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le chancelier fédéral allemand Olaf Scholz, le Premier ministre de Saxe Michael Kretschmer et le maire de Dresde Dirk Hilbert ont symboliquement lancé les travaux de construction avec le p-dg d’Infineon Jochen Hanebeck.
Infineon Technologies compte environ 56 200 employés dans le monde et a généré un chiffre d’affaires d’environ 14,2 milliards d’euros au cours de l’exercice 2022 (clos le 30 septembre).