La production dans les usines de Tesla et Volvo en Europe impactée par la crise en Mer rouge
L’usine de Tesla à Berlin va être arrêtée quinze jours et celle de Volvo à Gand trois jours. En cause, les attaques Houthis en Mer rouge qui détournent le trafic maritime vers le cap de Bonne-Espérance et rallongent considérablement les délais et les coûts de livraison des marchandises en provenance d’Asie.
Conséquence de la guerre entre Israël et le Hamas, la crise en Mer rouge liée aux attaques Houthis sur les navires marchands qui impactent l’une des voies maritimes les plus importantes au monde, commence à affecter l’industrie européenne, et notamment le secteur automobile.
Selon Reuters, Tesla a indiqué en fin de semaine dernière que son site de Berlin – qui produit sous un même toit des Model Y et des cellules de batterie – allait être mis à l’arrêt pendant quinze jours (du 29 janvier au 11 février) suite aux retards de livraison de divers éléments (dont la nature n’a pas été précisée par le constructeur américain) liés au fait que le fret maritime en provenance d’Asie doit transiter via le cap de Bonne espérance, ce qui rallonge considérablement les délais et les coûts de livraison.
De son côté, Volvo Car, détenu majoritairement par le constructeur chinois Geely, a indiqué devoir arrêter la production de son usine de Gand, en Belgique, pendant trois jours cette semaine.
A notre connaissance, aucun autre constructeur automobile européen, ou disposant d’usines en Europe, n’a pour l’heure pris de telles décisions. Mais il y a fort à parier que si les attaques en Mer rouge perdurent, d’autres constructeurs seront impactés. Après celle du Covid-19, c’est dans une nouvelle crise que l’on mesure les limites – pour ne pas dire les aberrations – d’une production à l’autre bout du monde et les bienfaits d’une production locale.