New Space : Latitude remporte 15M€ d’appels à projets dans le cadre de France 2030
La start-up rémoise poursuit sa stratégie industrielle ambitieuse qui vise à réaliser dès 2025 le premier lancement de Zephyr, son mini lanceur dédié à la mise en orbite de petits satellites.
Après avoir levé 10 millions d’euros en juillet 2022 et 27,5 M€ en janvier dernier, la start-up rémoise Latitude, fondée en 2019 et spécialisée dans la conception et la production de lanceurs légers spatiaux , vient de remporter un nouvel appel d’offres dans le cadre du plan France 2030. Cet appel d’offres vient soutenir la jeune entreprise rémoise dans sa volonté de produire en interne les turbopompes de Zephyr, son mini lanceur haut de dix-neuf mètres dédié au lancement de petits satellites dans l’espace grâce à sa capacité d’emport de 200 kg.
Il s’ajoute au financement précédemment obtenu, dédié à l’optimisation du coût des mini lanceurs grâce à l’utilisation de solutions avioniques sur étagère ou COTS (Commercial-Off-The-Shelf) sans perte de fiabilité ni de performance. Latitude entend ainsi se démarquer en contribuant à l’utilisation de solutions COTS dans l’industrie spatiale.
Ces deux appels à projets confortent Latitude dans son ambition de réaliser le premier lancement de Zephyr en 2025 .
© Latitude
Dans le cadre de cet appel d’offres, Latitude conçoit, fabrique, qualifie puis met en place l’industrialisation des turbopompes des moteurs de Zephyr, qui constituent les pièces les plus complexes à concevoir d’une fusée, d’autant que leurs performances sont critiques afin d’atteindre celles requises pour les moteurs. En maîtrisant l’industrialisation de ces turbopompes, Latitude mise sur une stratégie industrielle ambitieuse basée sur une intégration majoritairement verticale de sa production, associée à un nombre restreint de fournisseurs compétitifs et éprouvés.
« La turbopompe constitue l’un des éléments critiques d’un moteur-fusée. Pouvoir développer et fabriquer cette pièce en interne est un élément clé de notre stratégie industrielle. La sélection de Latitude dans le cadre de cet appel à projets dépasse la seule question du financement, et répond à un réel enjeu d’indépendance », explique Stanislas Maximin, CEO de Latitude.
L’entreprise rassemble aujourd’hui une équipe de 140 collaborateurs et compte parmi ses clients l’État et le Cnes.
