Valeo ferme deux sites et supprime 868 postes en France
Huit sites de Valeo en France vont être touchés, notamment ceux de La Suze-sur-Sarthe et de La Verrière, qui vont être fermés, ainsi que le site de Isle-d’Abeau dont l’effectif va passer de 308 à 70 salariés.
Hier, 27 novembre, la direction de Valeo a annoncé à ses salariés qu’il allait supprimer 868 postes (694 départs contraints et 174 départs volontaires) sur le territoire français pour faire face à la baisse du marché automobile en Europe et en France, sans donner de précision quant au calendrier. Huit sites sont concernés, en particulier ceux de La Suze-sur-Sarthe et de La Verrière, dans les Yvelines, qui seront purement et simplement fermés. Le site de L’Isle-d’Abeau (Isère) est également fortement touché par cette annonce puisque son effectif passera de 308 à 70 salariés. Les cinq autres implantations de Valeo touchées sont Amiens, Laval, Limoges, Reims et Sainte-Florine, mais aucune autre précision n’a été fournie.
Par voie de communiqué, Force Ouvrière a réagi à l’annonce de Valeo, indiquant notamment que le plan de réduction d’emploi en France concernerait en fait 1282 postes sur les 13 500 que compte le groupe dans l’Hexagone. « L’électrification de l’automobile représente un tournant majeur pour le secteur, mais elle ne doit pas se faire au détriment des salariés, déplore Bertrand Bellanger, coordinateur FO Valeo France. Réduire les coûts peut être nécessaire, mais sacrifier des emplois et fragiliser l’avenir de la filière en France est une erreur stratégique. »
En janvier, Valeo avait déjà annoncé un plan de suppression de 1150 emplois dans le monde, dont 235 en France. Et en avril dernier, l’équipementier automobile avait officiellement créé une nouvelle division nommée Valeo Power, fusion de ses activités Systèmes de propulsion et Systèmes thermiques, jusqu’alors distinctes, afin « de mieux se préparer à l’accélération de l’électrification des véhicules, de construire une offre technologique cohérente, complète et compétitive, et d’améliorer la compétitivité et la performance financière du groupe ». Les suppressions de postes en France annoncées hier sont liées à la restructuration de cette nouvelle division.