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L’European Chips Act ne suffira pas, il faut enclencher la vitesse supérieure

L’European Chips Act ne suffira pas, il faut enclencher la vitesse supérieure

Après l’ESIA (Association européenne de l’industrie des semiconducteurs) à la fin de l’été, c’est au tour de Semi Europe d’appeler de ses vœux un European Chips Act 2.0 pour mettre en place des mesures fortes visant à libérer la compétitivité de la filière en Europe.

Semi, l’association industrielle au service de la chaîne d’approvisionnement mondiale de conception et de fabrication de produits électroniques, a profité de la récente nomination de Henna Virkkunen en tant que vice-présidente exécutive de la Commission européenne pour la Souveraineté technologique, la Sécurité et la Démocratie, pour émettre des recommandations clés pour le mandat 2024-2029 de l’UE afin de rendre l’industrie des semiconducteurs plus compétitive en Europe.

© Semi Europe

Dans un document intitulé Semi Europe Recommendations for the 2024-2029 Legislative Term, l’association exhorte les nouveaux commissaires qui entrent en fonction à mettre en œuvre une législation pour faire progresser le secteur des semiconducteurs, compte tenu de son rôle de moteur clé du progrès technologique, de la croissance économique et de la garantie de la compétitivité future de l’Europe sur la scène mondiale.

« La loi européenne sur les puces a généré une forte dynamique (…) mais les décideurs politiques doivent poursuivre sur cette lancée en renforçant le cadre législatif et en progressant vers un Chips Act 2.0, martèle Laith Altimime, président de Semi Europe. Nos recommandations soulignent les actions urgentes à entreprendre pour poursuivre les progrès réalisés. »

A la fin de l’été, l’ESIA, l’Association européenne de l’industrie des semiconducteurs, avait déjà exhorté les dirigeants de l’UE à donner un second souffle à l’European Chips Act en allant vers une version 2.0.

Les principales recommandations de Semi Europe à l’intention des décideurs politiques de l’UE s’articulent autour des points suivants:

– Renforcer l’écosystème des semiconducteurs en optimisant le financement dans l’UE, les États membres et le secteur privé pour atteindre l’objectif de l’UE d’une part de marché mondiale de 20 % d’ici 2030, en progressant vers un « European Chips Act 2.0 » complet

– Renforcer la sécurité économique en alignant les mesures de protection sur des initiatives proactives visant à améliorer la compétitivité mondiale, en rationalisant les contrôles à l’exportation, en renforçant la protection de la propriété intellectuelle et en réduisant la charge administrative

– Intégrer les semiconducteurs dans le Green Deal de l’UE en élaborant un cadre politique qui équilibre l’innovation et la durabilité

– Assurer une utilisation responsable et durable des produits chimiques essentiels, tout en soutenant la recherche d’alternatives et en maintenant la compétitivité de la chaîne d’approvisionnement européenne des semiconducteurs

– Réduire le déficit croissant de talents en favorisant la collaboration entre l’industrie et l’éducation, et en réformant la législation sur l’immigration pour attirer des talents qualifiés à l’échelle mondiale

– Aligner le financement sur les besoins de l’industrie par le biais du prochain Multi-Annual Financial Framework, tout en accélérant les initiatives Chips for Europe et IPCEI (Important Projects of Common European Interest).

Les recommandations de Semi Europe soulignent l’importance pour la Commission européenne de donner la priorité aux investissements stratégiques et d’établir des cadres politiques solides qui favorisent la collaboration entre les secteurs, font progresser l’innovation durable et cultivent une main-d’œuvre qualifiée, garantissant ainsi la compétitivité de l’Europe au sein de l’industrie mondiale des semiconducteurs.

« Semi Europe s’engage à collaborer avec les parties prenantes pour plaider en faveur d’une initiative globale « Chips Act 2.0 » qui comblera les lacunes du cadre actuel. Cette initiative contribuera à consolider la position de l’Europe dans le secteur mondial des semiconducteurs, à stimuler la compétitivité et à renforcer la sécurité », conclut Laith Altimime.

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