
Très bonne année 2024 pour Safran qui revoit ses prévisions 2025 à la hausse

Avec un chiffre d’affaires annuel en progression de près de 18% et des bénéfices en forte hausse, Safran peut voir l’avenir avec optimiste, même si la capacité de production de la chaîne d’approvisionnement demeure le principal facteur de risque.
C’est ce qu’on appelle un très bon cru. Pour son exercice 2024, Safran a vu son chiffre d’affaires progresser de 17,8% (+17,1% sur une base organique), pour atteindre à 27,3 milliards d’euros. Toutes les divisions de l’équipementier ont fortement progressé avec des croissances organiques de 15% pour la division Propulsion, grâce aux activités de services pour moteurs civils, de 17,7% pour la division Équipements & Défense, et de 25,2% pour la division Aircraft Interiors, qui redevient rentable.
Dans le même temps, le résultat net (part du groupe) a bondi de 51%, à 3,1 Md€, tandis que le bénéfice d’exploitation courant a grimpé de 30,1%, à 4,1 Md€ (+27% en organique). La marge opérationnelle s’élève à 15,1 % en 2024, contre 13,6% en 2023. A fin décembre 2024, le flux de trésorerie disponible atteignait 3,2 Md€.

© Adrien Daste / Safran
« Grâce aux efforts de nos équipes et en dépit des difficultés persistantes de la chaîne d’approvisionnement et des pressions inflationnistes résiduelles, Safran réalise à nouveau une année remarquable, atteignant des niveaux records en termes de chiffre d’affaires, de résultat opérationnel et de cash-flow », se félicite Olivier Andriès, directeur général de Safran.
L’industriel ne compte pas s’arrêter en si bon chemin en continuant de surfer sur cette dynamique en 2025, au point de relever ses prévisions. Il table sur un chiffre d’affaires en croissance de 10% cette année et sur un résultat opérationnel courant de 4,8 à 4,9 Md€ (contre 4,7 à 4,8 Md€ précédemment), grâce, notamment, à une augmentation entre 15 et 20% de ses livraisons de moteurs Leap, par rapport à 2024.
Safran précise toutefois que le principal facteur de risque demeure la capacité de production de la chaîne d’approvisionnement et que ces perspectives pour 2025 excluent tout impact potentiel de la mise en place de nouveaux droits de douane.