Kinéis finalise le déploiement de sa constellation IoT et prépare l’ouverture de ses services

Le Toulousain a mis en orbite ce matin même les cinq derniers nanosatellites de sa constellation dédiée à l’IoT – la première en Europe – qui en compte 25. Prochaine étape : l’ouverture de ses services commerciaux, prévue dès le 1er juin 2025.

Avec ses 25 nanosatellites désormais en orbite, Kinéis, opérateur de la première constellation européenne dédiée à l’IoT et fournisseur de connectivité spatiale, vient de franchir une étape clé. Ce mardi 18 mars, à 2h31 heure de Paris, le lanceur Electron de la société Rocket Lab a en effet opéré avec succès la mission “High Five”, à savoir le cinquième et dernier lancement, depuis Mahia, en Nouvelle-Zélande, des microsatellites de Kineis, couronnant ainsi le déploiement complet de la constellation Kinéis qui compte désormais 25 nanosatellites. Cette solution satellitaire opérationnelle permet la transmission de données IoT par satellite afin de répondre à la problématique des zones blanches, alors que 85% de la planète n’est actuellement pas couverte par les réseaux terrestres.
Prochaine étape désormais pour Kineis : l’ouverture de ses services commerciaux, prévue dès le 1er juin 2025.

« Désormais, un nouveau chapitre s’ouvre : positionner cette innovation de pointe sur son marché et concrétiser notre ambition d’une connectivité satellitaire globale et accessible. Les défis sont à la hauteur de notre ambition et nous les abordons avec enthousiasme et confiance, se félicite Christophe Vassal, président du conseil de surveillance de Kinéis. Cette phase de concrétisation du projet Kinéis est devenue une réalité grâce à un financement 100% français, public et privé, avec Bpifrance, CLS, le CNES, BNP Paribas Développement, CELAD, des industriels comme Thalès et Héméria et d’autres amoureux du spatial qui nous ont fait confiance. »

Créée en 2018 et lauréate de France 2030, Kinéis peut s’enorgueillir d’avoir produit et mis en orbite 25 nanosatellites en moins d’un an, un accomplissement qui vient récompenser le travail de ses 60 collaborateurs, et de plus de 200 experts mobilisés en région Occitanie et de partenaires techniques et industriels. Rappelons que les nanosatellites (28 kg chacun) de Kinéis sont positionnés sur une orbite basse (LEO), à 650 km d’altitude, et sont équipés de systèmes de propulsion électrique alimentés par des panneaux solaires, assurant leur maintien en orbite et évitant les collisions. La constellation est complétée par un réseau de 20 stations-sol réparties avec soin afin d’améliorer la rapidité de traitement et de transmission des données.

« Je tiens à saluer l’engagement et le professionnalisme des équipes Kinéis et de nos partenaires. C’est une fierté immense ! En 2019, nous sommes partis d’une feuille blanche pour lancer ce projet ambitieux. En 2020, nous avons eu la chance de le concrétiser grâce à la contractualisation des principales composantes spatiales et sol. Les équipes ont ainsi pu concevoir, développer, valider et préparer le lancement des 25 satellites dans un esprit de coopération, d’innovation et d’excellence », souligne Michel Sarthou, directeur technique de Kinéis.

Avec sa constellation désormais complète, Kinéis prépare l’ouverture et la commercialisation de ses services – qui permettront de transmettre de la data en quasi-temps réel, de n’importe quel point du globe – prévues dès le 1er juin 2025. Les applications sont vastes, en particulier pour localiser, surveiller, et alerter dans de nombreux domaines critiques non couverts par les réseaux terrestres, tels que la prévention des risques naturels (détection des feux de forêt, inondations, sécheresse, pollutions), le suivi des infrastructures et des réseaux énergétiques, la surveillance du transport et de la logistique ou encore le suivi des activités maritimes.

De quoi l‘avenir avec optimisme, Kinéis prévoyant d’atteindre le seuil de rentabilité dès cette année, de dépasser les 20 M€ de chiffre d’affaires dès 2026 et d’atteindre les 100 M€ en 2030. Rappelons que le Toulousain a levé 100 M€ en 2020.

L’ensemble du projet de conception, production, lancement et mise en orbite de la constellation Kineis a nécessité l’accompagnement de nombreux partenaires techniques et industriels :

Le CNES, pour le centre de contrôle commande des satellites et les opérations de la constellation en équipe intégrée, jusqu’au passage de relai aux équipes Kinéis, en 2025

Hemeria, pour le développement de la plate-forme (panneaux solaires et harnais fabriqués en interne), l’intégration et l’industrialisation des nanosatellites

Thales Alenia Space, pour la responsabilité de l’architecture système, des charges utiles et du centre de mission

Syrlinks, pour les charges utiles (hardware et production)

Cobham, pour la co-conception de l’antenne UHF-S

Comat, pour la co-conception et la production de l’antenne UHF-S et les roues à réaction

Steel Electronique, pour l’ordinateur de bord (OBC, On Board Computer)

Erems, pour le boîtier de gestion et de distribution de l’énergie du satellite

Sodern, pour le senseur d’étoiles

Safran, pour les récepteurs des stations-sol de réception

Exail, pour les balises système (télécommandes) et de référence (monitoring système)

Scalian, pour les bancs de test associés aux charges utiles et aux performances mission

Cegedim, pour l’hébergement des moyens informatiques et la connexion avec les salles de contrôle (Kinéis et CNES) et avec les stations-sol.